La
petite ville de Badami, connue autrefois sous le nom de Vatapi fut la capitale de la puissante dynastie des Chalukya. Elle se situe au pied de hautes collines escarpées (roches de grès rouge). Ce matin un guide nous à rejoint à l’hôtel pour nous emmener à la découverte de Badami. Il parle bien le français, il nous faut un peu de temps pour nous habituer à son accent, mais nous nous y faisons vite.
Ce gros bourg de 40’000 habitants est organisé autour d’une rue principale. Ce qui frappe, c’est l’état de délabrement des maisons, la crasse et le capharnaüm de la circulation. Dans le bruit, la poussière et la chaleur se croisent véhicules pétaradants, tuk-tuk, piétons, cochons, vaches, enfants en guenilles…. Mille et un petits métiers tentent de faire vivre les familles.
Enjambant poules et cochons et essayant d’éviter les excréments, nous nous dirigeons vers les remarquables grottes sculptées de Badami. Il y en a quatre, toutes reliées par un escalier à flanc de rocher. Les temples-grottes sont dédiés à Ganesh, Vishnu, Shiva et Mahavira. De grandes sculptures sont taillées à même la
paroi rocheuse, comme celle la déesse Mahîshâsuramardinî, qui symbolise la force et le pouvoir, ou celle de Kârtikeya, le deuxième fils de Shiva et Parvati. Les temples sont très bien conservés dans un environnement très propre, pas un papier, pas une poussière!!!! Par contre, il y a beaucoup de singes chapardeurs, des macaques à face rouge peu farouches.
Après les merveilleux temples troglodytes de Badami, nous visitons encore le petit musée archéologique du village et allons ensuite non loin de là, découvrir le site de Pattadakal (UNESCO) dont les dix temples sont un témoignage du style dravidien originel. Nous circulons à 10km/h sur une route défoncée en traversant des villages plus ahurissants les uns que les autres, c est un vrai voyage au Moyen Âge!
Aihole, le troisième site que nous visitons comprend de nombreux temples disséminés dans la nature. Partout les enfants nous réclament des school pen avec un grand sourire ou demandent à être photographiés. Les nombreux écoliers en visite sur les sites nous interpellent voulant connaître notre nom et notre pays d’origine. Tout cela avec des sourires éclatants et des regards curieux. Il faut dire qu’il y a très peu de touristes, nous sommes souvent les seuls. Dans certains hameaux nous avons eu l’impression d’être un peu des extraterrestres. Mais un sourire déclenchait un sourire et un signe amical de la main en retour. Comment nous perçoivent-ils…?