Le Brionnais

Escapade dans le Brionnais

Le Brionnais, ce petit « pays » situé au sud de la Bourgogne vaut un détour!

Du vert, du blanc avec les charolaises… et la couleur crème (plutôt ocre que crème) pour habiller les façades des nombreuses églises romanes qui émaillent la région.

Vous l’aurez compris : que l’on soit nature ou culture, tout en Brionnais invite à la douceur et au ressourcement. Nous y avons passé quatre jours avec Audrey et Matthieu en juillet 2025 à la découverte de cette région que nous ne connaissions pas.

Au Moyen Âge, l’avènement de Cluny provoqua une grande effervescence spirituelle et la construction frénétique d’églises et de chapelles. Le sud Bourgogne se couvrit ainsi peu à peu d’églises dans le plus pur style roman.

Aujourd’hui, on peut les admirer en suivant « Les Chemins du Roman », un road-trip totalement dédié à l’art roman qui nous a emmenés sur les chemins secrets du Brionnais!

Chaque chapelle, chaque église a son charme propre et son intérêt particulier : que ce soit dans la simplicité des sculptures des tympans ou des chapiteaux, les thèmes représentés par les sculptures ou les fresques, la couleur de la pierre qui varie du blanc au rouge en passant par toutes les nuances d’ocre, chaque visite fut le propos d’une nouvelle découverte et d’une nouvelle émotion !

La priorale d’Anzy le Duc

Le haut clocher octogonal domine le petit village et le paysage paisible du Brionnais. C’est l’une des haltes majeures sur la route des églises romanes. L’église était celle d’un prieuré bénédictin dont les origines remontent au 9e siècle.

La nef et le chœur comptent 40 chapiteaux romans, décorés de scènes historiées de thèmes bibliques, de scènes allégoriques ou symboliques, d’animaux fantastiques ou de motifs végétaux. 

Bois Sainte Marie

Édifiée à la fin du XIème siècle, l’église Notre Dame de la Nativité de Bois Sainte Marie est l’une des plus importantes du Brionnais. Ce monument a été littéralement sauvé de la ruine par une restauration au XIXème siècle. Il possède le seul déambulatoire du Brionnais, délimité par une jolie colonnade. Les chapiteaux de la nef, très expressifs, illustrent l’affrontement des forces du Bien et du Mal.

Petite église par la taille mais grande par sa richesse architecturale, l’art roman dans toute sa splendeur ! Mérite largement un détour.

Paray Le Monial, la basilique du Sacré Coeur

Située au sud du département de la Saône et Loire, Paray le Monial abrite l’un des joyaux de l’art roman! Il l’est d’autant plus que c’est la reproduction à une échelle plus réduite de la plus grande église de la chrétienté au Moyen Age, à savoir l’abbatiale de Cluny, qui, aujourd’hui a presque entièrement disparu.

C’est aussi une cité de pèlerinage très vivante car c’est ici que le Christ est apparu plusieurs fois à une religieuse ce qui sera à l’origine de la dévotion au Sacré-Cœur.

En 1875, devant l’affluence des pélerins autour des reliques de Marguerite-Marie Alacoque, le pape Pie IX élève l’église au rang de basilique. 

L’intérieur de la basilique  du Sacré Coeur de Paray le Monial est saisissant par l’harmonie et l’équilibre du style roman clunisien. C’est vraiment très beau!

Le décor sculpté de la basilique avec ses 365 chapiteaux sculptés de motifs végétaux, d’animaux légendaires, d’oiseaux, de feuillages, de lions, de grappes, de palmes, de sirènes et d’un moine, mérite toute l’attention des visiteurs.

La restauration récente 2002 à 2005 a été très réussie. Les lustres de Jean-Charles Detallante sont particulièrement remarquables. Le décor de ces lustres est un écho au bestiaire roman.

Qu’on soit croyant ou non, Paray le Monial est un des lieux qu’il faut voir quand on visite la Bourgogne.

Une visite de Paray-le-Monial est aussi l’occasion d’une déambulation au travers des rues pittoresques de cette cité, située au cœur du pays charolais.

Saint-Gervais en Brionnais

L’église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Gervais en Brionnais est une petite église romane datant de la fin du XIe siècle.

Si vous êtes un peu simplet ou fou, une seule destination : Saint-Germain-en-Brionnais. L’église abrite un débeurdinoir (débeurdinoir vient de beurdin, en patois local « bête ») : autel de pierre percé d’un trou pour passer la tête, destiné à soigner la bêtise humaine. Mais attention, l’efficacité n’est pas assurée, puisqu’il est possible de prendre la beurdinerie de celui qui est passé avant !

il n’existe que deux débeurdinoirs dans le monde : un à Saint-Menoux et un à Saint-Germain.

Saint-Christophe en Brionnais et son marché aux bestiaux

Chaque mercredi, dès l’aube, le village de Saint-Christophe s’anime de son hebdomadaire marché aux bovins, une institution pour les agriculteurs de bovins charolais et une curiosité pour tous!

C’ est LE RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE pour approcher la charolaise, la star de la région! Datant de la fin du XVe siècle, le Marché aux Bestiaux est l’un des plus anciens de France.

C’est sur ce Mur d’argent du marché aux bovins que traditionnellement s’échangeait l’argent des transactions entre maquignons.


C’est dans un cadre exceptionnel, que ce « spectacle » de vente peu commun allie le passé et le présent. Nous avons pu participer aux transactions traditionnelles de gré à gré et aux enchères passées dans le cadran moderne ! La pression montait au fur et à mesure que le cadran tournait !

Une visite guidée (que nous vous recommandons) suivie d’une sympathique dégustation de viande charolaise et de Macon blanc, nous a permis de comprendre les arcanes de la vente des bovins !

La renommée de ce marché historique va bien au-delà des frontières de la Saône-et-Loire!

La Clayette

Pour ce séjour, nous nous sommes installés dans le petit village de Colombier en Brionnais non loin de la jolie bourgade de Clayette, implantée en amphithéâtre le long d’un étang.

Joyau de cette ville, le château médiéval, remanié au XVIII et XIXème siècle, se mire dans les eaux de ses douves.

Erigé en 1380 au bord du lac, il est entouré d’eau, ce qui en fait l’un des sites les plus pittoresques de Bourgogne-Franche-Comté ! Il appartient à la famille de Noblet depuis 1722, soit depuis 3 siècles…

Si vous passez par La Clayette et êtes amateurs de bonne viande charolaise, je vous conseille le restaurant « La belle époque » juste en face du château!

Le village de Colombier-en-Brionnais

C’est ici que nous avons posé nos valises!

Le nom de ce village de Colombier vient du latin « Columbarium » qui désigne le pigeonnier. Il témoigne donc, à cette époque, de la présence d’une ancienne seigneurie, car l’élevage des pigeons était réservé aux nobles.

Le Brionnais, un terroir où tous les chemins mènent au Roman! Berceau de la viande charolaise, le Charolais-Brionnais déploie un large éventail de produits d’excellence, fruits d’une agriculture et d’un élevage mêlant tradition et exigence. Une belle découverte!

Istanbul, entre Orient et Occident

Istanbul, c’est l’Orient qui embrasse l’Occident. La ville a posé un pied sur l’Europe et un autre sur l’Asie, de part et d’autre du détroit du Bosphore qui relie la mer de Marmara à la mer Noire. Une situation unique qui a historiquement placé la ville au centre de multiples enjeux et de querelles,

Istanbul fut la Byzance des Grecs, la Constantinople de l’Empire romain d’Orient et la capitale des sultans ottomans. Il y a plus de mille ans, les Chinois l’appelaient déjà la « ville des villes ». Quant à nous, une expression ne nous est-elle pas restée pour désigner le luxe et l’abondance ? « C’est Byzance ! ».

Ce point de rencontre magique entre l’Orient et l’Occident compte plus de sites extraordinaires que des minarets (ce qui n’est pas peu dire). En l’espace de quelques minutes, nous entendrons l’appel à la prière jaillissant des minarets de la vieille ville, la sirène retentissante d’un bateau à vapeur bondé reliant l’Europe à l’Asie, les cris des colporteurs vantant leurs produits frais. Plus que toute autre, cette surprenante métropole invite à l’éveil des sens. 


Demandez aux Stambouliotes ce qu’ils aiment dans leur ville. D’un haussement d’épaules, assorti d’un léger sourire, ils vous diront qu’il n’y a, tout simplement, pas d’autre endroit au monde comme Istanbul. 

C’est en rentrant d’Ouzbékistan en avril 2024 que nous avons fait cette escale de cinq jours à Istanbul qui figurait sur notre liste des villes à découvrir depuis longtemps. Nous y avons logé à l’hôtel Bram, bien situé et tenu par deux frères très sympathiques et de bon conseil pour l’organisation des visites.

Istanbul, une ville aux multiples facettes qui n’a pas fini de nous surprendre tout au long de notre séjour!

A la découverte des plus belles mosquées d’Istanbul

Il paraîtrait qu’Istanbul compte pas moins de 3000 mosquées dispersées sur son territoire. Imposantes ou discrètes, touristiques ou méconnues, elles font partie intégrante du paysage et du patrimoine de la ville. 

La Mosquée Bleue ou Sultan Ahmed Camii

En plus d’être la mosquée la plus grande et la plus visitée, elle est considérée comme l’une des plus belles mosquées d’Istanbul. Ses caractéristiques les plus remarquables sont la symétrie des proportions et ses six minarets.

En entrant à l’intérieur, on comprend tout de suite la raison d’être de son nom, à savoir que la coupole fait 23 mètres de diamètre et que le sommet de la mosquée est orné de plus de 20 000 carreaux de couleur bleue.

Cette mosquée mérite absolument une visite quand on vient découvrir la ville. Vous y verrez tout le savoir-faire des architectes ottomans réuni en un monument emblématique.

La Basilique-Mosquée de Sainte Sophie

La basilique Sainte-Sophie, Ayasofya en turc est célèbre dans le monde depuis des siècles ! C’est sans doute le monument le plus emblématique d’Istanbul. En effet, il s’agissait de la plus grande église de Constantinople, avant sa transformation en mosquée après la prise de la ville par les Ottomans en 1453. 

Elle se situe dans le quartier de Sultanahmet, dans le « vieil Istanbul », non loin de la mosquée bleue, dont elle a inspiré l’architecture. La basilique Sainte-Sophie est vraiment un « incontournable » ! Impossible de passer à Istanbul pour la première fois et ne pas la visiter…

L’intérieur de la basilique est richement décoré. On peut y admirer deux immenses jarres en marbre ainsi que de nombreuses mosaïques byzantines à fond d’or: la mosaïque de la Vierge et l’Enfant ou encore la mosaïque de la Supplication.

En juillet 2020, le président Erdogan obtient du Conseil d’Etat turc la reconversion en mosquée. L’événement est un symbole de la réislamisation du pays, entreprise depuis plusieurs années. Depuis 2024, les visiteurs étrangers doivent payer un droit d’entrée de 25€/pers. pour financer des travaux d’entretien.

La Mosquée de Soliman le Magnifique (Süleymaniye Camii)

La Mosquée Suleymaniye est un chef-d’œuvre de l’architecture ottomane, avec un design qui combine des éléments de l’architecture traditionnelle islamique et byzantine. Elle a un plan rectangulaire et est entourée d’une grande cour fermée par une colonnade de portiques en forme de dôme.

Le dôme central de la mosquée est le plus grand et le plus haut d’Istanbul, il est soutenu par quatre colonnes massives, chacune décorée de calligraphies et de carreaux complexes.

L’intérieur de la mosquée est orné de belles décorations, de carreaux complexes, de vitraux colorés et de calligraphie. Le mihrab (niche de prière) et le minbar (chaire) sont particulièrement remarquables.

En plus de la mosquée elle-même, les visiteurs peuvent également explorer la cour de la mosquée, sa fontaine et plusieurs tombes de personnalités ottomanes notables.

La Mosquée Neuve (Yeni Camii)

Yeni Cami n’est, en fait, pas si neuve que cela ; sa construction fut entreprise dès 1597, mais elle s’arrêta dès 1603 en raison de différents politiques au sein du pouvoir ottoman. En effet, le coût exorbitant de la construction de la mosquée Neuve et son emplacement dans un quartier commerçant où vivait une importante communauté juive ne faisaient pas l’unanimité dans la cour du Sultan.

Image familière du paysage stambouliote, elle est élégante sans être originale, mais surtout remarquablement située au fond de la place Eminönü, à la sortie du pont de Galata. Cette mosquée est un exemple harmonieux d’architecture ottomane, avec sa superposition de coupoles et de demi coupoles, et ses deux minarets à triples balcons.

 

Visite du quartier des Bazars

Les Stambouliotes prennent un plaisir certain à se balader dans les rues autour des bazars, où l’énergie et la bonne humeur semblent débordantes et communicatives.

Le Grand Bazar (Kapalı Çarşı), c’est quelques milliers d’échoppes, une soixantaine de ruelles regroupées par types de produits : verroterie, tapis, bijoux, narghilés, produits manufacturés.

Le Grand Bazar se trouve dans l’enceinte des murs de la vieille ville, il existe depuis 1461, sous le sultanat de Mehmet II. Son architecture à elle seule vaut le détour avec plusieurs bedesten : des bâtiments à coupoles, entourés de hans et de caravansérails. On dit souvent qu’Istanbul a été créé pour s’y perdre. C’est spécialement vrai dans le Grand Bazar!

L’accès au marché se fait par plus de 18 portes, l’une des plus grandes étant située dans la cour de la mosquée Nuruosmaniye. La devise « Dieu aime celui qui se livre au commerce » est inscrite au fronton de cette porte, dans un cartouche orné d’armoiries ottomanes.

L’atmosphère de ce grand marché oriental reste très dépaysante même si désormais les touristes ont remplacé les caravanes venues des confins de l’Empire.

La plupart du temps les prix ne sont pas affichés, si vous achetez quelque chose n’hésitez pas à négocier !

Le Bazar égyptien (Mısır Çarşısı) ou Bazar aux épices, fut construit en 1660 (grâce à l’argent des impôts rapporté d’Égypte, tout s’explique !) et appartenait au complexe de la mosquée Neuve. A l’époque byzantine, c’était un marché où les Vénitiens et les Génois vendaient des épices. C’est l’un des marchés les plus anciens d’Istanbul et l’un des meilleurs endroits de la ville pour acheter des épices, des sucreries ou des noix. Il est situé à Eminönü, à quelques pas du pont de Galata.

Chaque jour y sont négociés des épices, des miels, des fromages, en provenance des provinces turques, des mélanges aphrodisiaques, des viandes séchées et même des animaux domestiques.

Flâner sur la place d’Eminönü

Le quartier d’Eminönü est situé à l’endroit même où fût construite la ville mythique de Byzance. C’est la plaque tournante d’Istanbul, en plus de la station de tram, de nombreux embarcadères permettent d’embarquer sur les ferrys qui, dans un ballet incessant, relient les différents quartiers européens et asiatiques d’Istanbul ou permettent de s’offrir un tour sur le Bosphore.


Le square abrite une multitude de vendeurs de bagels (simit), de sandwichs aux poissons grillés (les fameux balik ekmek), de maïs, de marrons chauds ou encore de moules fraiches qu’on peut déguster à l’unité.

La place d’Eminönü est sans conteste l’un des endroits les plus grouillants de la ville. C’est là que se dresse la monumentale « Mosquée Nouvelle » ou « Yeni valide Sultan Camii ».

Le pont de Galata et ses pêcheurs

Le pont de Galata surplombe la corne d’or et se situe sur la rive européenne entre Eminonu et Karaköy. D’un côté, il est proche de la mosquée neuve et du célèbre marché aux épices (marché Égyptien) et de l’autre côté, de la tour de Galata et de son quartier jeune, artistique, touristique et dynamique. Lorsque le pont s’ouvre au passage des bateaux, une alarme se déclenche pour prévenir les gens qu’ils ne peuvent plus accéder sur le pont.

Les pêcheurs du pont Galata

Le pont de Galata est un des endroits les plus animés d’Istanbul. Il est fréquenté régulièrement par les pêcheurs à la ligne, qui par tous les temps viennent profiter de la journée et de la nuit pour assouvir leur plaisir. Ils pêchent des maquereaux, espadons, sardines, anchois. Les poissons se tortillent dans des bassines ou des seaux, en attendant la fin toute proche.

Les restaurants du Pont de Galata

Au rez de chaussée du pont, tous nos sens sont en ébullition! On y trouve des restaurants de poissons, de produits frais de la mer, des mezzés en tous genres. Les restaurants sur les deux côtés du pont proposent à les mêmes produits, la décoration, et la musique vous aideront à faire votre choix.

Le poisson est en général servi grillé, bien préparé et surtout délicieux. Les prix restent raisonnables, malgré la haute fréquentation des lieux par les touristes, et les locaux.

Nous avons préféré nous installer dans l’un des nombreux restaurants de la rive pour y déguster un beau plat de friture.

La Tour de Galata et le quartier de Beyoğlu

La tour de Galata est l’un des monuments les plus célèbres et les plus visibles de la ville! Elle est située sur la colline de Galata en plein cœur de Beyoğlu. Elle dispose d’un panorama exceptionnel sur la ville historique (accès fermé lorsque nous y étions). La tour est devenue l’un des hauts lieux touristiques de la ville.

Le quartier de Beyoğlu

La « ville moderne », par opposition à la cité historique – s’étend de l’autre côté du pont de Galata.

İstiklâl Caddesi est l’ancienne grand’rue., elle retrouve peu à peu son prestige d’antan, surtout depuis qu’elle a été transformée en voie piétonne. Elle ne désemplit pas jusqu’au cœur de la nuit et regorge de boutiques, bars, restaurants mais aussi de musées et galeries d’art.

Cette rue piétonne à l’architecture plutôt hétéroclite, est parcourue par un tramway empreint de nostalgie. Ce tramway, qui relie la place du Tunnel à la place Taksim, s’étend sur toute la longueur de l’avenue Istiklal. C’est le seul véhicule autorisé sur Istiklal, en dehors des véhicules officiels. Cette ligne de tramway, la plus vieille d’Istanbul, a été inaugurée en 1871.

Cette artère de 1,5 kilomètre serait parcourue par trois millions de personnes chaque samedi et dimanche (on s’étonne, à chaque passage du tram, qu’il n’y ait pas d’accident).

Les quartiers de Fener et Balat

Les quartiers de Fener et Balat sont sûrement ceux ayant l’histoire la plus riche d’Istanbul. Situés côte à côte sur les flancs de la Corne d’Or, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, ils sont pourtant encore assez peu visités. Balat et Fener sont des quartiers multiculturels, qui abritent de nombreux Juifs et grecs orthodoxes.

Organisées comme des petits villages, l’enchevêtrement des ruelles pavées qui montent et descendent donnent l’impression d’être dans un labyrinthe.

Les maisons ottomanes colorées dont certaines sont parfaitement restaurées, les édifices religieux, les petits artisans, commerçants, les enfants jouant dans la rue et le linge pendu aux fenêtres donnent à cette zone un charme unique, hors du temps, une nouvelle facette d’Istanbul.

Après avoir découvert le quartier, et après avoir pris beaucoup de photos, une halte dans un café s’impose!

Le café Pierre LotiPiyerloti Kahvesi en turc, se situe dans le quartier d’Eyüp. Pierre Loti était un écrivain français qui vécut entre 1850 et 1923. Passionné par la Turquie, et plus particulièrement par Istanbul qu’ il décrivait comme étant « la ville unique au monde », Pierre Loti aimait se reposer là ou se trouve l’actuel café Pierre Loti, d’où son nom.

Le café Pierre Loti se trouve au milieu du cimetière d’Eyüp et non loin de la Mosquée d’Eyûp, haut lieu de pèlerinage pour les turcs et les musulmans en général. Beaucoup de familles turques aiment se promener et prendre un thé au café Pierre Loti surtout le week-end.

Depuis la terrasse du café, on profite d’ une vue imprenable sur la Corne d’Or. Nous y avons même assisté à une demande en mariage!

Le détroit du Bosphore 

Aux XVIIIe et XIXe siècles, le Bosphore et la Corne d’Or fourmillaient de caïques qui transportaient le sultan et sa cour d’un palais à l’autre, entre Europe et Asie. Ces embarcations ont depuis longtemps disparu, remplacées les ferries qui transportent touristes et Stambouliotes.

Nous avons embarqués à Eminönü pour une croisière de deux heures.

Reliant la mer de Marmara à la mer Noire, le détroit du Bosphore est l’axe principal de la ville. D’un côté, l’Europe, de l’autre, l’Asie – les deux rives sont bordées de yalı (demeures du front de mer) historiques datant de l’époque ottomane.

Cette croisière sur le Bosphore, nous a permit de voir la ville sous un angle différent et de sentir la brise fraîche sur notre visage tout en profitant de beaux panoramas.

Istanbul, la ville où les chats sont rois

Si il y a une ville où le chat est roi, c’est bien Istanbul. On les trouve partout! Sur les tables des cafés, sur les fauteuils des brocanteurs, les voitures de police, les tombes des cimetières, sur les toits des immeubles, dans les vitrines des magasins, dans les cartons des étales du marché égyptien, et même à l’intérieur de Hagia Sofia!

Il y en a partout, ici on ne  pratique malheureusement pas la stérilisation, en revanche, tout le monde les nourrit! Dans le secteur central du côté de Sainte Sophie ou du Grand Bazar, on trouve de nombreux restaurants qui laissent leurs restes aux félins.

Des assiettes de nourriture et de l’eau sont également laissées à l’extérieur des maisons pour les nourrir. Les quartiers ont même des «abris pour chats» pour protéger leurs amis à fourrure quand il fait froid. Il semble y avoir une règle tacite ici… que les chats n’appartiennent à personne et à tout le monde. Cela permet aux animaux d’être libres mais aussi bien soignés puisque chacun se sent impliqué dans leur bien-être. 

Nous sommes repartis enchantés par notre séjour à Istanbul! Nous ne nous sommes pas lassés un seul instant de nos balades dans ses rues, de son atmosphère unique, de ses monuments magnifiques et du mélange de cultures qui l’imprègne. En revanche, nous avons été étonnés par le nombre incroyable de touristes et par les prix des monuments. Les attraits d’Istanbul se sont ébruités !

Istanbul fait partie de ces villes mythiques que tout voyageur rêve de visiter dans sa vie.

Khiva la médiévale

Ce matin vers 7.00h, notre guide Komil nous attend à l’aéroport d’Ourguentch et nous filons directement à Khiva (30km). Nous y resterons quatre journées pour découvrir les trésors de la ville ainsi que les forteresses du désert.

Après une petite pause pour nous remettre du vol assez inconfortable avec Turkish Airways, nous partons à pied avec Komil pour une première approche de Khiva. Belle surprise, Komil parle parfaitement notre langue et est très cultivé. C’est un plaisir de voyager avec lui. Nous sommes enchantés!

Itchan Kala, la vieille ville fortifiée 

Khiva est un ancien comptoir sur la Route de la Soie. Protégée par une muraille en pisé (mélange de terre et de paille de riz), elle était la dernière escale des caravaniers de la Route de la Soie avant la traversée du désert en direction de la mer Caspienne. L’ensemble historique Itchan-Qala est une ville médiévale pratiquement intacte à l’intérieur de Khiva.

Nous explorons Itchan Kala, la ville médiévale entourée de remparts imposants. Ces fortifications, constituées de murs crénelés couleur sable, atteignent une hauteur d’environ dix mètres. L’intérieur de la vieille ville très bien conservée et d’une propreté exemplaire dévoile un dédale de rues pavées, ponctuées de mosquées, medersas, mausolées et d’autres constructions historiques. L’absence de voitures nous transporte hors du temps.

Kalta Minor, le minaret court

Le « minaret court » est l’un des symboles de Khiva. Il devait à l’origine être le minaret le plus élevé d’Orient, avec une hauteur de 70 mètres. Les travaux ont été interrompus alors qu’il avait atteint 29 mètres. La structure est couverte de briques vernissées turquoise, azur et de faïences.

Le minaret Islam Khodja

Le minaret Islam Khodja est l’une des constructions les plus récentes de la ville fortifiée. Minaret le plus haut de Khiva (44,5 mètres), il se distingue par sa forme élancée et ses anneaux colorés qui rétrécissent vers le sommet. La lumière de l’aube le met particulièrement en valeur.

Le mausolée de Pakhlavan Makhmoud

Pakhlavan Makhmoud est le saint patron de la ville de Khiva. Personnage hors du commun, il était fourreur de son état, lutteur hors pair et poète. Les lutteurs professionnels Iraniens jusqu`à nos jours adressent la prière au grand Pakhlavan Makhmoud avant chaque lutte. Le mausolée est coiffée d’une étincelante coupole de céramique turquoise. Cette coupole bleu persan avec un tambour en arabesques bleues et blanches est saisissante.

Dans la cour intérieure du mausolée, se trouve un puits où viennent boire les jeunes mariés désirant un enfant.

Le harem Tash-Khauli

Derrière les hautes murailles de cette citadelle au cœur de la ville, le Khan (l’empereur) se fit bâtir un palais comprenant les appartements royaux et un harem. Les artisans de Khiva était réputés pour la qualité de leurs décorations et leur travail du bois. Les iwans du harem sont la meilleure illustration de leur maitrise.

La décoration de cet ensemble est très fine : majoliques, colonnes de bois ciselé, plafonds peints de motifs géométriques.

La pièce la plus grande et richement décorée est la chambre du khan, les quatre autres chambres étaient destinées aux femmes du khan dont le nombre ne doit pas dépasser quatre d’après le Coran.

Juma Masjid, la mosquée du vendredi

De l’extérieur, rien, ou presque, ne permet de deviner le caractère grandiose de la mosquée du Vendredi.

L’intérieur est plus que surprenant : une forêt de colonnes de bois sculpté soutient le plafond de la mosquée. Chaque pilier semble avoir son histoire, l’un des plus célèbres étant celui provenant d’Inde. 

Les riches pèlerins venant en affaires à Khiva offraient parfois à la mosquée une colonne sculptée dans le style de leur ville, qui venait ainsi remplacer une autre colonne trop âgée. Au total, la mosquée compte 213 colonnes, toutes d’âges et de motifs différent

La Médersa de Moukhammad Amin-Khan

La médersa de Moukhammad Amin-khan impressionne par sa grandeur. Elle est non seulement la plus grande médersa à Khiva, mais aussi la plus importante en toute Asie Centrale.

Et ce n’est pas par hasard qu’à son entrée il y a l’écriture en arabe: “Ce formidable bâtiment existera éternellement à la joie des générations montantes”. Le bâtiment est décoré de briques glaçurées, majolique traditionnelle et toutes les portes sont ornées de sculptures artistiques. La madrassah est devenu un hôtel de charme mais on peut visiter une partie du bâtiment.

Les ruelles de Khiva

Se balader dans les ruelles de Khiva fut un régal! Partout, les odeurs d’encens se mêlent à celles des chachliks (brochettes de viande marinée, grillées au feu de bois).

Dans les rues et les cours, des étals sont remplis de magnifiques étoffes en soie et soie-coton, de gants ou bonnets en laine de chameau, de chapkas touffues en mouton et de de broderies traditionnelles.

L’ocre des murs contraste avec le bleu des coupoles et des motifs des mosaïques. La lumière du crépuscule ajoute des notes poudreuses.

Toprak Kala, le trésor de l’ancien Khorezm

Partis de Khiva de bonne heure, avec Komil et notre chauffeur, nous commençons la journée avec la traversée du mythique fleuve Amou-Daria. Un très long pont enjambe l’Amou Daria , gardé à chaque extrémité par des policiers. Le long du fleuve les vaches sont nombreuses. La route est très mauvaise. On cahote dans les nids de poules. Aucun panneau indicateur ne guide le chauffeur qui heureusement connait la route par cœur.

On ouvre grand les yeux et on apprécie les paysages. Nous entrons dans le Karakalpakstan, une république souveraine au sein de la république d’Ouzbékistan et commençons la traversée d’un désert rouge, bordé de champs où sont cultivés le coton, le riz et le blé. Le Khorezm, bien pourvu en eau est une région rizicole. Le riz est la base du plat national, le plov. Le coton « or blanc » est semé en mai récolté en septembre. Nous ne le verrons pas.

Puis les kalas, destination du jour, apparaissent à l’horizon. Kyzil Kala, Ayaz Kala et Toprak Kala, ancienne capitale du Khorezm, sont des forteresses en terre cuite construites aux alentours du Ier siècle avant J.C. et désertées plus ou moins au VIIe siècle de notre ère.

Si elles semblent encore préservées, c’est parce qu’elles ont été protégées par la terre qui les recouvrait jusqu’à leur découverte en 1938. Mais il faut vite profiter de pouvoir les voir si bien, car le tourisme et la pluie les dégradent rapidement.

La forteresse de Toprak Kala domine la plaine de l’Amou Daria perchée sur sa colline. A l’époque l’Amou Daria  avait son lit proche de la colline, mais le fleuve surnommé « fleuve fou ou fleuve enragé », changeait souvent de lit.. Toppraz-Kala ou la « ville de la terre » est l’un des monuments les plus précieux et les plus majestueux de l’ancien Khorezm. Le monument fut découvert en 1938 par le célèbre archéologue et historien Sergei Pavlovich Tolstov.

Ce magnifique château servait de résidence aux rois de Khorezm aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Plus de 2,5 mille personnes vivaient dans la ville et la moitié d’entre elles travaillaient dans la résidence du palais.

Ce sont des lieux absolument fascinants, gigantesques, où il est encore possible de bien comprendre comment était structurée la cité. Komil nous a fourni de riches informations sur l’histoire et le fonctionnement de ces belles kalas.

Pour le déjeuner, il nous emmène dans une yourte en plein désert. Nous sommes assis sur des tapis et quelques coussins, donc réservé aux personnes jeunes et souples (comme nous!) car on ne sait où mettre ses jambes! Comme pour tout repas ouzbek, tous les mets sont posés sur la table et chacun se sert. Crudités, soupe, pot au feu, fruits, gâteaux, beignets, fruits secs…Le tout est toujours accompagné de thé. C’est très bon!

Sur la route du retour, nous croisons un berger et son troupeau. Il emmène ses bêtes se désaltérer et se laver dans la rivière avant la tonte. Parmi ses bêtes, Komil aperçoit les fameux moutons Karakul, une race très ancienne.

Le mouton Karakul est originaire de l’Ouzbékistan, où la végétation est désertique et l’eau rare, c’est pourquoi il possède une réserve de graisse localisée… dans la queue !

Les agneaux sont élevés pour leur laine, résistante et considérée comme luxueuse : l’Astrakan. Une soyeuse toison noire et bouclée que l’on retrouve sur de luxueux manteaux et autres chapkas.


Boukhara, la perle du Kyzyl Kum

Boukhara est une ville située au milieu d’une oasis et à proximité des grands fleuves mythiques l’Amour-Daria et le Syr-Daria. Elle était l’un des arrêts majeurs sur les voies caravanières. Son originalité vient de sa capacité à avoir absorbé toutes les cultures qui se sont fixées sur son territoire. Cette ville de commerçants a utilisé les bénéfices de ses activités mercantiles pour construire des bâtiments élégants et pour accueillir sans cesse la fine fleur du monde intellectuel des régions avoisinantes. Poètes, philosophes, médecins, géographes, historiens…

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Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan

Pour notre dernière étape, nous avons voyagé en train (TGV) de Samarcande à Tachkent. Une belle découverte! La gare de Samarcande est un complexe moderne et très propre équipé de tout le nécessaire pour l’accueil des voyageurs.

De tous les pays héritiers du chemin de fer d’Asie centrale de l’époque soviétique, l’Ouzbékistan a été le plus actif du point de vue du développement de son réseau ferroviaire. Le confort des passagers n’a pas été oublié!

Lorsque nous sommes montés dans ce train à Samarcande, nous nous sommes demandé « sommes nous vraiment en train de faire un voyage en train en Asie centrale ? » Un wagon luxueux, du personnel très serviable, des sièges très confortables, un service de thé gratuit…Génial!


Depuis 2011, l’Ouzbékistan exploite une ligne ferroviaire à grande vitesse où circulent des trains Afrosiyob, une variante des trains Talgo fabriqués en Espagne. Ce train moderne relie les deux villes  en 2h10, à une vitesse pouvant atteindre 254 km/h! Les prix sont très attractifs! Tarif en 1er classe: 276 000 Sum soit environ 17 euros!

Bienvenue à Taschkent, la capitale de l’Ouzbékistan !

Tachkent, c’est un univers inattendu, hétéroclite et cosmopolite. La reconstruction très soviétique qui a suivi le tremblement de terre de 1966 côtoie les vieux quartiers historiques de Chorsu, ponctuée par les nouveaux édifices prestigieux, tout en marbre et en dorures, qui se veulent la vitrine de la richesse du pays.

Tachkent est la capitale de l’Ouzbékistan depuis 1930. « Tach » veut dire « pierre », « Kent », « ville », tout simplement. Elle fut, du temps de l’URSS, une des villes préférées des soviétiques. Quand on est un simple touriste, on peut comprendre pourquoi. Tachkent est une ville plus fraîche que le désert environnant, grâce aux montagnes toutes proches.

Cette ville moderne, aux grands boulevards et aux beaux bâtiments, mérite son titre de capitale de l’Ouzbékistan à bien des égards, comme nous le verrons. La ville possède de nombreux endroits emblématiques, avec des parcs, des marchés, mais peu de monuments, ravagés par plusieurs conquérants ou tremblements de terre… Nous allons nous promener une journée dans cette capitale, combinant l’architecture traditionnelle ouzbèke, européenne, soviétique et moderne.

La Place de Tamerlan

La Place de Tamerlan occupe une position tout à fait centrale dans la ville, où se trouve ausii le plus grand hotel du pays, l’hôtel Uzbekistan, dans lequel l’esprit soviétique rôde encore…

Cette place était, comme bien d’autres en URSS, édifiée à la gloire du régime communiste, où se succédèrent les statues de Lénine, puis Staline, Karl Marx et un général russe… pour finalement laisser la place en 1996 à la statue équestre actuelle du grand conquérant Tamerlan.

Si Tamerlan est représenté à cheval, c’est parce que Tachkent était la ville de sa diplomatie, il y rencontrait les ambassadeurs et autres notables venus du monde entier.

Le Bazar de Chorsu

Chaque ville d’Ouzbékistan possédait une place nommée « Reghistan », point de rencontre des commerçants, venus faire les marchés. C’était une place dédiée aux événements qui rythmaient la vie de la ville. Celle de Tachkent n’existe plus, ou du moins, dans sa forme telle qu’un ouzbèk avait pu la connaître avant le grand tremblement de terre de 1966. En effet, les soviétiques, lors de la reconstruction, ont transformé le Reghistan en un carrefour de grandes rues, très fréquentées. C’est aujourd’hui l’entrée du Bazar de Chorsu (Eski-Juva)

Il s’agit du plus vieux marché de la ville de Tachkent. Un grand dôme a été construit pour protéger les marchands de la poussière et de la chaleur. Très prisé par les locaux et les étrangers, Chorsu bazaar est l’endroit idéal pour un bain culturel et culinaire!

Au cours du Moyen-Âge, les voyageurs de la route de la soie s’arrêtaient à Eski-Juva pour troquer des marchandises et faire des échanges culturels. On venait des quatre coins du monde pour y trouver toute une variété de denrées et d’œuvres orientales. Le nom Chorsu dérive d’ailleurs du Perse qui signifie « quatre chemins ».

On retrouve au rez-de-chaussée les marchands de salades, de produits laitiers et les bouchers. La viande de bœuf, d’agneau, de cheval ainsi que de poulet est particulièrement recherchée par les locaux.

On peut y acheter leur fameux kazy, une grande saucisse à base de cheval.

En accédant à l’étage, une odeur d’épices nous chatouille agréablement les narines. Le long d’un balcon circulaire se trouvent des dizaines de comptoirs remplis de noix, de friandises, de safran, de curcuma et bien d’autres. Certains marchands vendent un assortiment de noix et de fruits séchés joliment empaquetés.

Du haut du balcon, on peut admirer la vue panoramique de toute l’enceinte.

En sortant du dôme central, des marchands de légumes et de fruits fraîchement cueillis étalent leurs produits à côté des vendeurs de pain traditionnel. Ces derniers sont de forme arrondie ornée de jolis motifs et aplatie au centre. La cuisson au feu de bois lui confère une odeur et une saveur succulente.

A proximité du bazar de Chorsu, des choykhanas (cafés ouzbeks) vous accueillent en toute convivialité. Vous pourrez y déguster un bol de shurpa (soupe), du riz pilaf, du shashlyk parfumé et bien d’autres délices encore. Les touristes sont les bienvenus!

Le métro de Tachkent

Le transport urbain le plus pratique d’Ouzbékistan est également une attraction touristique majeure, car le métro de Tachkent fait pratiquement office de musée à plusieurs de ses arrêts.

Sa construction a commencé après un terrible tremblement de terre de 1966. Et c’est grâce à la collaboration de géologues, physiciens et sismologues, que ce métro, pouvant résister à un séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter, a vu le jour.

Maintenant que les photographies sont autorisées dans ses tunnels, le métro de Tachkent a attiré l’attention des touristes pour ses luminaires ornés et ses peintures murales qui reflètent l’histoire ouzbèke et soviétique.

Immaculé et facile à utiliser avec une carte du métro de Tachkent, le métro est presque entièrement souterrain et reste frais en été et chaud en hiver. Nous vous conseillons de monter et descendre à différents arrêts, les stations Kosmonavtlar, Pahktakor, Oybek, Beruniy et Toshkent étant parmi les plus belles.

Le métro le plus propre, le plus beau, le plus facile à utiliser même si vous ne parlez pas un seul mot d’ouzbek!

La place et la mosquée d’Hazrati Imam

Située au cœur de l’ancienne ville de Tachkent, la place d’Hazrati Imam est un lieu historique composé de plusieurs bâtiments construits à différentes époques. Le plus vieux date du XVIe siècle et le plus récent de 2007. Ce centre religieux est baptisé en l’honneur de l’illustre imam Hazrati.

C’est l’un des sites historiques incontournables de Tachkent. Sur la place, vous voyez d’abord la mosquée Tillya Sheikh. Il s’agit d’une mosquée relativement nouvelle. Les intérieurs de la mosquée sont magnifiques.

Sur la place se trouve également le musée de la bibliothèque Moyie Mubarek, qui abrite le plus ancien Coran du monde.

Tachkent est une ville qui se révèle assez agréable à vivre. Les nouvelles adresses de bars et de restaurants qui se multiplient à la faveur du petit vent de liberté soufflant sur le pays depuis la disparition du président Karimov, ont conféré à la capitale ouzbek la dimension moderne et agréable à vivre . Aussi, cette étape souvent négligée par les circuits touristiques devrait convaincre de plus en plus de curieux, prêts à se frotter à une autre image du pays.

Notre voyage sur la route de la soie

Partir sur la Route de la soie, c’est cheminer entre l’Orient et l’Occident, là où les idées, les marchands et les explorateurs ont transité. Cet ancien réseau de routes commerciales, reliait la Chine à la Syrie, en passant par le Kirghizistan ou le Kazakhstan.

Quel que soit le parcours, la Route de la soie traversait invariablement l’Ouzbékistan. Mais que reste-t-il aujourd’hui de ces itinéraires mythiques, au nom si évocateur ?

Après les nombreuses recommandations enthousiastes d’amis ayant voyagé en Ouzbékistan, nous avons décidé en avril 2024 de marcher dans les pas des caravaniers et d’explorer ce vaste pays d’Asie centrale. Découvrir ce carrefour de cultures et de traditions, rencontrer ses habitants, voir ses trésors architecturaux et ses villes de légende, comme Khiva, Samarcande et Boukhara. .

La réalité a dépassé nos attentes!

L’Ouzbékistan, un univers de rêve, un joyau encore assez méconnu au cœur de l’Asie centrale. Il fait partie de ces pays que l’on a souvent du mal à positionner sur une carte. L’Ouzbékistan est entouré par le Kazakhstan (au nord), le Kyrgyzstan et le Tajikistan (à l’est), le Turkménistan (au sud-ouest) et l’Afghanistan (au sud-est). Il s’étend sur près de 450 000 km2 et compte 36 millions d’habitants. 

Ses villes millénaires, ses grandes étendues de steppes et de déserts, ses montagnes imposantes et ses oasis fertiles tracent une géographie particulière. Khiva, Boukhara, Samarcande : ces noms évoquent des légendes lointaines et des rêves d’exploration. Témoins de siècles d’histoire, ces cités sont des trésors classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Grâce à son emplacement stratégique, l’Ouzbékistan était un carrefour sur la Route de la Soie. Cette route mythique et les grandes caravanes qui y passaient favorisait les échanges non seulement de marchandises (soie, épices, pierres précieuses, porcelaines, thé, papier), mais aussi de cultures et d’idées entre les peuples d’Asie.

Les influences de différentes civilisations – perse, arabe, turque, mongole et russe – ont façonné la culture ouzbèke, créant une mosaïque fascinante. Ces traditions séculaires et cet artisanat perpétuent l’héritage d’une civilisation étonnante.

Mais l’Ouzbékistan est bien plus qu’un musée à ciel ouvert. L’hospitalité de ses habitants rend la découverte mémorable et authentique.

Le pays n’est pas figé dans son passé glorieux. Il se tourne progressivement vers la modernité. Tachkent, la capitale, incarne cette évolution, associant patrimoine historique et vision progressiste.

Voyager en Ouzbékistan est une invitation à la découverte, à la contemplation de merveilles d’un autre temps. Un périple empreint de dépaysement où le passé et le présent se rencontrent pour créer une expérience inoubliable. 

Hospitalité et saveurs ouzbeks

La  richesse de l’Ouzbékistan ne réside pas uniquement dans son patrimoine culturel extraordinaire, mais aussi dans un peuple fier de son histoire, à l’hospitalité légendaire et au cœur en or. Notre guide Komil en était un parfait exemple! Nous avons adoré voyager avec lui! Merci Komil!

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Les hommes ouzbeks sont reconnaissables par le dopy, calotte à quatre pans le plus souvent noire brodée de blanc, vissé sur leur tête, tandis que les femmes arborent des vêtements en ikat, textile aux motifs et aux couleurs éclatants.

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