
L’île de Vancouver est paraît-il un des meilleurs endroits au monde pour l’observation des baleines. En été, les eaux qui baignent les côtes de Victoria abritent un groupe de 80 orques. L’endroit grouille de touristes, mais c’est ici que l’on a le plus de chances d’apercevoir un de ces géants des mers. Comme nous avons énormément apprécié la sortie en mer que nous avions faite en 2007 à Tadoussac au Québec pour voir les baleines, nous avons voulu renouveler l’expérience et aujourd’hui nous avons rendez-vous avec les baleines de Victoria.
Nous avons réservé notre sortie en zodiac chez Prince of Whales. Nous ne voulons pas manquer ça! Harnachés dans des combinaisons de cosmonautes rouges, nous partons en mer pour 3 heures. Il fait beau, il fait bon (28 degrés) et voilà que notre zodiac de marque « Atoutvomi » vole et saute de vague en vague à une vitesse affolante, un vrai tape cul! Heureusement que nous avons deux mains pour nous cramponner, ça va durer une bonne demi-heure! Horrible!! Nous arrivons sur site le long de la côte américaine dans le détroit de Juan de Fuca. Nous ne sommes pas seuls, il y a là 7 ou 8 bateaux d’observation pour une malheureuse baleine…. (!) Que nous allons tous « traquer » pendant 40 minutes. De temps à autre elle souffle, montre sa nageoire dorsale et parfois sa queue. Ce sera la seule baleine que nous verrons !!!
Pour nous consoler, notre pilote (c’est le terme adéquat) nous emmène plus loin observer des aigles pêcheurs, des cormorans, des phoques, des kingfisher (martin pêcheur) et des otaries dans un dédale d’îlots composant un magnifique paysage. Au bout de 3 heures nous rentrons….. malgré tout un peu frustrés.
L’après–midi nous quittons le front de mer et nous nous promenons dans les ruelles des plus vieux quartiers de Victoria. Market Square respire la quiétude et il est agréable de marcher au pied de ses immeubles de brique, autrefois saloon et commerces, aujourd’hui restaurants et galeries d’art. Nous faisons un crochet par le quartier chinois, le plus ancien et le plus coloré du Canada, mais sans comparaison avec les Chinatown de San Francisco ou New York !
La porte de l’intérêt harmonieux (the gate of harmonious interest) surplombe Fisgard Street et l’étroite Fan Tan Alley vaut le détour, c’est la rue la plus étroite de la ville. Autrefois, Fan Tan Alley était célèbre pour ses salles de jeux clandestines et ses fumeries d’opium. Il faut savoir que la vente et la fabrication d’opium était légale au Canada jusqu’en 1908. L’opium était à cette époque une bonne source de revenus pour le gouvernement. Aujourd’hui, la ruelle abrite des artistes et des boutiques honnêtes. Au-dessous des bâtiments, plusieurs tunnels secrets permettaient aux réfugiés, aux fugitifs, aux vendeurs d’opium d’échapper à la police. Chinatown fut longtemps appelée la « cité interdite » à cause des trafics qui s’y déroulaient.
Nous allons également à Thunderbird Park, le parc de l’oiseau-tonnerre qui se trouve juste à côté du Royal British Columbia Museum. Ce parc est célèbre pour abriter de nombreux totems amérindiens (principalement Gitxsan, Haïda et Kwakwaka’wakw) et d’autres monuments des Premières Nations. On trouve aussi dans le parc un atelier de sculpture du bois et la Mungo Martin House, Wawadit’la, une traditionnelle « grosse maison » Kwakwaka’wakw, construite en 1953 par le chef Kwakwaka’wakw Mungo Martin.
Le parc fait partie du Royal BC Museum Cultural Precinct, un quartier autour du musée abritant des sites historiques et des monuments.