Après une très mauvaise nuit, il a fait chaud, les coqs ont chanté très tôt et les bikers aussi…!, nous partons pour Page. Il faut encore une fois traverser Zion NP. C’est l’occasion de faire les dernières photos. J’ai beaucoup aimé la route entre Springdale et Mont Carmel. A Mont Carmel Junc­tion, on tourne à droite sur la HW 89 qui va nous mener à Page.

Le panorama sur le Lake Powell est vraiment beau. La roche de Glen Canyon est rose et l’eau bleu turquoise.

A Page nous trouvons une chambre dans le premier motel (Empire Motel) pas chère (55 USD) et très simple. Il est 14 heures. Une fois installés, nous allons nous balader. La première halte est pour le Glen Dam, barrage qui a créé le lac. Ce barrage a été construit où le canyon est étroit, il a une longueur de 476 mètres et une largeur de 11 mètres. La centrale électrique produit une puissance de 1, 350,000 KW. Il a fallu 17 ans pour remplir le lac après l’achèvement en 1963 du barrage.

C’est ça aussi le gigantisme à l’américaine !

La vue sur le lac d’où émergent de véritables icebergs de pierre est magnifique. Ce lac est un des plus grands lacs artificiels des Etats-Unis. Ses nombreux ten­tacules s’enfoncent dans les terres, il totalise 3500 kilomètres de rivages qui constituent autant de criques sauvages.

De très belles vues sur les bords du lac, sur le pont métallique et le barrage. Le service de sécurité filtrant les entrées est très strict! Pensez donc quelles se­raient les conséquences d’un attentat contre le barrage….

Puis nous allons à Horseshoo Bend en aval du barrage. Il faut marcher 1 mile pour arriver au dessus d’une courbe en fer à cheval de la rivière Colorado. Les falaises sont abruptes et le paysage grandiose. J’en ai le vertige et la remontée est éprouvante sous la canicule.

Nous sommes globalement déçus par Lake Powell, car il n’y a que peu d’accès au lac depuis Page et toutes les activités de visite en bateau sont hors de prix et nous ne voulons pas passer une journée en­tière sur un bateau. Nous ne resterons qu’une nuit.

Le soir, pour trouver un resto, ce n’est pas évident. Il n’y a pas grand-chose, c’est assez étrange comme ville. En faisant le tour à la recherche d’un petit bistrot sympa, nous dénombrons une bonne dizaine d’églises  différentes (de sectes?), tou­tes dans la même rue, pas de doute, nous sommes bien aux Etats-Unis, ce grand pays «avancé»  Nourriture spirituelle, soit, mais pour ce qui est de nourriture plus terrestre, nous nous rabattons sur une espèce de cabane, très sombre à l’intérieur, et qui veut se donner un air de Far West. Bois, chariot à l’entrée, plein de vieux trucs accrochés aux murs et des banquettes bien défoncées qui font que je me retrouve avec la table à hauteur de poitrine. Bref, un repas correct avec un buffet de salades variées et une viande copieuse pour finir.