Si Yellowstone est si différent des autres parcs, c’est parce qu’il se trouve sur une caldeira, un haut plateau en partie recouvert de forêts dont environ un tiers a brûlé lors des feux de 1988 et que sous ce plateau sommeille un supervolcan. Ce supervolcan se réveillera un jour, on ne sait quand, mais il se réveillera… !

Pour notre seconde journée à Yellowstone, nous allons parcourir la boucle sud-ouest de Grand Loop et nous irons nous installer au coeur du parc dans un bungallow à Grant Village; ce ne sera pas notre meilleur logement….mais nous n’en sommes pas encore là !

Tout au long de la journée nous allons nous émerveiller devant les phénomènes géologiques dont cette partie du parc regorge.

A Midway Geysir Basin la brume d’Excelsior Geysir nous enveloppe alors que nous empruntons la passerelle qui longe la rive multicolore de Firehole River. Midway Geysir Bassin est plus petit que les autres bassins de geysers rencontrés le long de la Firehole river. Mais en dépit de sa taille réduite, il contient deux sites majeurs, pour leur beauté et leurs caractéristiques hors normes. Excelsior Geyser qui déverse 15.000 litres d’eaux riches en soufre par minute dans la Firehole river, à une température de 95°C … ce qui n’est pas sans créer de variations notables sur la température moyenne de la rivière et sur son écosystème.

L’autre vedette, mondialement renommée, et connue comme étant la source chaude la plus grande de Yellowstone est le Grand Prismatic. Le ruissellement de la source acide de Grand Prismatic Spring a créé des terrasses, teintes par les algues. Avec 113 mètres de long sur 36 de profondeur, Grand Prismatic est la seconde source d’eau chaude du monde. Les tons arc-en-ciel sont dus à la dissolution des minéraux donnant le rouge, l’orangé et le noir. C’est féérique!

Plus loin, à Upper Geysir Basin nous attend Morning Glory Pool d’un bleu azur intense. Cette couleur est due à la pureté de l’eau qui ne fait que refléter la couleur du ciel. A une température de 72 degrés aucun organisme ne peut y survivre.

Mais la vedette du parc c’est Old Faithfull, autrement dit “le vieux fidèle“, certainement le geyser le plus connu au monde. Il doit son surnom à la régularité de métronome avec laquelle il crache toutes les 90 minutes un jet de vapeur à une hauteur de 40 mètres durant 4 à 5 minutes.

Une foule considérable représentative de ce que l’Amérique profonde peut générer de plus caricatural se presse alors sur des bancs placés en demi-cercle et se perd en OHHH ! AHHH ! et applaudissements traduisants bien le côté “grands enfants“ des américains.

Mais bon …nous restons sur notre faim devant Old Faithfull dont l’éruption nous a parue un peu molle, surtout comparée à celle du geysir islandais plus explosive et bien plus impressionnante.

Nous verrons encore Great Fountain Geysir, White Dome, Pink Cone …..

Les responsables des parcs ont bien fait les choses, à chaque fois qu‘un phénomène volcanique ou géologique se présente, le visiteur va trouver un parking puis un itinéraire en planches permettant d’accéder au geyser, à la source chaude ou aux boues chaudes sans se brûler et sans éroder le sol qui de par sa chaleur et la présence de quantité de minéraux et d’organismes s’avère être d’une extrême richesse botanique et d’une grande fragilité.

Ce sont les micro-organismes qui vivent autour des sources chaudes et des geysers qui leur donnent les magnifiques couleurs jaune, vert, rouge, noir, bleu…. l Ils prospèrent dans des conditions de température et d’acidité extrêmes.

L’autre chose qui nous aura beaucoup étonnés ce sont ces arbres à tronc gris et pied blanc tels des squelettes qui entourent tous ces lieux sulfureux. L’absorption des minéraux dissous tue les arbres, mais les conserve en retardant leur décomposition.

Le soir donc nous nous installons dans un bungallow pour trois nuits. Le lieu est un peu rustique, c’est un euphémisme de le dire: cabane en rondin au confort inexistant, mais à la vétusté avérée et à la propreté limite dirons-nous. Lit de 140 mou de style baignoire ou il faudra dormir à deux…. Quand on connaît la qualité et la taille habituelle de la literie américaine on ne peut qu’être déçus. Mais bon à la guerre comme à la guerre, ce ne sera que pour trois nuits et tous le logements dans le parc sont évidement complets !

Afin de nous consoler, nous nous installons dans les fauteuils à bascule, nous offrons un verre de vin californien  et profitons de la belle vue qui s’offre à nous depuis la terrasse de l’hôtel qui est bien mieux que les bungalows.