Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque l’enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d’Herculanum, à l’habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.
Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli, fines particules de roches volcaniques et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l’oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s’était éteinte hier.
Les riches propriétaires y avaient construit de superbes demeures décorées de fresques, de statues, de mosaïques et de fontaines, ils venaient s’y reposer des turbulences de la vie romaine.
Lors des fouilles de Pompei on découvrit également plusieurs lupanars comportant des fresques érotiques ainsi que plusieurs de celles-ci dans la « maison du centenaire » ce qui impliquait, pour les romains, qu’une vie sexuelle bien réussie était en mesure de prolonger la vie. Donc de vieillir plus jeune.
Lors de l’éruption, les cendres emplirent les yeux, la bouche, les poumons des habitants. Certains se sont réfugiés au plus profond des maisons, d’autres ont cherché à fuir vers la mer si proche. Mais bien peu y sont parvenus!
Du Forum au temple d’Isis, de la maison du Faune à la caserne des Gladiateurs, des milliers d’habitants ont été surpris, asphyxiés, statufiés dans la cendre. Les archéologues qui ont exhumé ces villes englouties, ont restitué le faste de leur vie publique et l’intimité de leurs habitants. Des sites très émouvants!
A Herculanum ont a aussi découvert des thermes bien conservés. La partie réservée aux femmes est particulièrement belle. Le sol en mosaïque des vestiaires pour femmes est magnifique et représente Triton avec des dauphins.
La visite d’Herculanum est très émouvante. Certainement parce que la ville est plus petite que Pompei et qu’il ne reste pas que des fondements de bâtiments. On arrive mieux à se projeter, mieux à imaginer comment vivait les habitants : thermes, boulangeries, tavernes, boutiques, villas, etc. Il faut visiter les deux sites, ils se complètent merveilleusement.
La disparition de Pompéi et d’Herculanum est une tragédie humaine comme on en voit à toutes les époques et sur tous les continents. Si elle a gardé une place à part dans l’Histoire, c’est qu’elle s’est avérée être une bénédiction pour les archéologues et les historiens des temps modernes.
Reste à souhaiter qu’aucune éruption ne vienne à nouveau recouvrir les sites de Pompéi et Herculanum. Nombreux sont ceux qui pensent que le plus grand danger qui les menace aujourd’hui tient avant tout au manque de ressources du gouvernement italien.