C’est au bord de la rivière Kwai que nous prenons le petit déjeuner avec Nai. Aujourd’hui aussi, nous partons tôt pour éviter la chaleur. Ce matin, il fait 15 degrés, Nai grelotte, elle a
enfilé 3 pulls et mis son capuchon ! C’est l’hiver et elle trouve qu’il fait trop froid alors que pour nous c’est parfaitement agréable…….elle a du mal à imaginer que chez nous les températures soient négatives ! Au programme de la journée, la magnifique cascade d’Erawan et ses 7 niveaux.
Après 1h30 de route nous arrivons au Parc d’Erawan. C’est le plus visité de Thaïlande ! Sa principale attraction : la cascade aux sept rebonds qui se jette dans la Mae Nam Khwae Yai. La dernière chute d’eau fait penser à la figure d’Erawan, qui dans la mythologie hindoue, est un éléphant à trois têtes. La superficie du parc est de 550 km²; il est donc opportun de ne pas s’aventurer hors des sentiers battus mais de suivre le circuit proposé.
Nous montons jusqu’à la quatrième cascade car pour les trois suivantes, ça grimpe dur et il faut des chaussures de marche. Les cascades se trouvent dans la jungle, les paysages sont bucoliques mais comme c’est l’hiver, il y a assez peu d’eau.
Le débit est bien plus important pendant la saison des pluies ! Néanmoins, tout au long de notre promenade les piscines naturelles à l’eau turquoise et la végétation tropicale sont au rendez-vous ! Nai ne nous a pas accompagnés, elle est restée au frais à nous attendre……et à grignoter !!!!
Au retour à Kanchanaburi, nous visitons le cimetière militaire des alliés de Chung Kai : pierres tombales commémoratives des soldats Néerlandais, Anglais et Australiens morts lors de la construction du fameux pont. Émouvant lieu de souvenir et de recueillement !
Kanchanaburi fût synonyme d’horreur pendant la seconde guerre mondiale. Alors que le pays était occupé par le Japon, l’armée japonaise utilisa des prisonniers de guerre alliés (principalement des britanniques, australiens et néerlandais) et des travailleurs du sud-est asiatique pour construire une voie ferrée de 415 km de long jusqu’en Birmanie. Surnommé le «chemin de fer de la mort», la construction de ce dernier coûta la vie à près de 100 000 prisonniers et travailleurs.
Nous voici maintenant au fameux pont immortalisé
par le roman de Pierre Boulle, «Le Pont de la rivière Kwaï», puis dans l’adaptation cinématographique de David Lean en 1957. Il attire des milliers de visiteurs chaque année. Attention, à la prononciation, il faut dire Kwae, la prononciation française Kwai signifie buffle et fait bien rire les Thaïlandais !
Ce pont ferroviaire, à l’origine en bois, fut construit en 1942 par quelque 60 000 prisonniers occidentaux et près de 200 000 ouvriers asiatiques sous la contrainte de l’armée japonaise qui occupait la zone.
En le traversant, nous avons en tête, quelques images du film légendaire qui retrace les souffrances atroces dans lesquelles ont été construit ce pont et la ligne de chemin de fer. Des milliers de prisonniers et d’ouvriers succombèrent au choléra, à la malaria ou des conséquences de la malnutrition et des mauvais traitements de leurs gardiens japonais.
Après la fin de la guerre, le pont fut reconstruit par la Japan Bridge Compagny dans le cadre des réparations de guerre imposées au Japon. Il est aujourd’hui devenu un lieu de pélerinage pour les survivants et les familles des milliers de victimes, et un site touristique de plus en plus visité. Nous le traversons à pied et rencontrons en chemin un très vieux Japonais soutenu par ses enfants……..peut-être était-il la lors de la construction ??
Nous allons manger dans un boui boui sur la route devant notre hôtel puis nous profitons de cet après-midi libre pour écrire, envoyer des sms aux enfants…….qui répondent tout de suite……. ça fait toujours plaisir de savoir que tout va bien !
Dernier dîner au bord de la rivière Kwai : thai mai, pina colada, springrolls, curry rouge et curry vert poulet et bœuf.
De temps en temps le calme est troublé par le passage d’un Karaoké flottant, très apprécié des citadins de Bangkok !!!!