Il est inconcevable d’envisager un voyage en Afrique du Sud sans prévoir de se rendre au cap de Bonne-Espérance. C’est le bout du pays, le bout d’un continent, le bout d’un monde. Nous y allons aujourd’hui et consacrons toute la journée à la visite de la presqu’île du Cap. Du même coup, nous entraînons à la conduite à gauche…..dur, dur. ! Heureusement le sympathique propriétaire bâlois de notre B&B nous a donné quelques bons conseils et nous a proposé un GPS avec programmation des choses à voir, des restos…….super, nous voila donc bien équipés.

C’est par la côte est de la péninsule que nous rejoignons Kalk Bay, un petit port de pêche très sympathique. C’est ici que passants, otaries et filets de pêche se confondent dans les odeurs d’écailles, de sel et de poisson séché. C est un endroit charmant, une petite Bretagne, tout au sud d’une Afrique métissée. Sur le port, les marins vendent la pêche de la nuit et font sécher leur poisson sur des fils.

Nous poursuivons vers Simon’s Town pour voir la colonie de manchots du cap à Boulders National Park au sud de la ville.

Chaque année, plus de 60 000 visiteurs affluent vers Simon’s Town pour photographier et observer les célèbres manchots.

Ceci rapporte de l’argent pour aider à soutenir les efforts de protection des manchots par l’intermédiaire des parcs nationaux sud-africains. En effet, les manchots d’Afrique du Sud sont menacés par la perte de leur habitat, la baisse de poissons et leurs voisins humains qui empiètent toujours plus sur leur territoire. C’est bien aménagé, il y a des passerelles en bois pour voir les manchots sans les déranger. Nous sommes restés un bon moment à regarder ces petites bêtes vêtues de leurs costumes noir et blanc qui se dandinent sur la plage.

A présent nous filons vers le Cap de Bonne Espérance. C’est Bartholomé Diaz qui le baptisa ainsi lors de son passage en 1488. Cette péninsule devenue réserve naturelle ouvrait en effet la route de l’Asie. Le cap de Bonne-Espérance est caressé par les flots des océans Atlantique et Indien et se trouve à la jonction de courants maritimes contraires de nature à créer des tempêtes. Ce n’est pas le point le plus méridional de l’Afrique, ce dernier étant en réalité le Cap des Aiguilles un peu plus à l’Est. L’endroit reste cependant grandiose.

En fait, on y trouve deux caps: Celui de Bonne Espérance et Cape Point. C’est à Cape Point que l’on trouve le phare. Nous y montons avec un petit funiculaire, le panorama est époustouflant, le vent qui souffle la haut est à décorner des bœufs. Mais du haut du promontoire, la sensation de bout du monde est très présente et on aperçoit presque la séparation entre les deux océans: c’est un moment assez magique.

Une petite route nous mène ensuite au Cape of Good Hope ou tout le monde se prend en photo ! Rares sont les endroits au monde capables de dégager une telle atmosphère !

Après nous être émerveillé devant ce lieu mythique, nous reprenons la route vers le nord mais cette fois ci en longeant la côte Ouest et donc l’océan Atlantique. On arrive alors au niveau de Nordhoek à la Chapman’s Peak Road.

Cette route panoramique qui compte 114 virages est considérée comme l’une des plus belles routes du monde. Elle surplombe dans un premier temps la plage de Nordhoek longue de 10km et ensuite, elle offre une vue magnifique sur le Chapman’s Peak ainsi que sur toute la baie d’HoutBay. C’est ici que le spectacle est le plus impressionnant et on peut y rester des heures à admirer l’océan.

La Chapman’s Peak Road débouche sur la ville d’Hout Bay. La journée étant déjà bien avancée, il est temps de s’arrêter sur le port pour dîner au Mariner’s Warf, le poison y est parait-il extra frais : crevettes sauce à l’ail et riz pour Gérard et pour moi un kingklip grillé (l’abadèche du Cap, un poisson local que je découvre et qui est très présent sur les cartes). Tout est vraiment extra frais, très bon et peu cher!