Le Swaziland, un royaume méconnu

Nous quittons la région de Hluhluwe pour monter vers le parc Kruger, une des étapes très attendue de notre voyage. Pour cela nous allons traverser le royaume du Swaziland. Nous ne pensions pas y aller un jour! La route sera longue, il y a 270 km à parcourir, cela parait peu mais vu l’état des routes, il faudra surement beaucoup de temps pour nous y rendre. La route est assez monotone, il pleut et nous ne profitons donc que très peu des paysages. Il n’y a pas vraiment pas grand chose à voir, peu de villages.

Le Swaziland, petit royaume enclavé en Afrique du Sud, est la dernière monarchie absolue de la planète. Un parlement est élu, mais c’est toujours le roi (Mswati III) qui gouverne d’une main de fer. Agé de 47 ans, il a 15 épouses et 24 enfants. Les traditions ancestrales sont toujours à l’honneur.

La capitale, Mbabane, est une ville assez moderne entourée de majestueuses montagnes. Dans les campagnes la situation est bien différente. Une grande partie des paysans pauvres et sans terre n’a pas accès à l’eau potable, la majeure partie de la population survit avec moins de 50 centimes d’euro par jour et plus du quart de cette population dépend de l’aide alimentaire du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies. Plus de 26 % de la population est touchée par le VIH/SIDA, c’est le taux le plus élevé au monde.

Tout au long de la route, on peut apercevoir des petits villages swazi. L’habitat traditionnel se compose de petites huttes carrées en briques d’argile montées entre des poteaux de bois, et coiffés d’une toiture en chaume. Si ces huttes sont encore nombreuses, les habitations les plus récentes se veulent plus « modernes » : elles sont en parpaings, avec un toit en tôle ondulée. Les villages sont posés sur la terre rouge ponctuée de buissons et d’arbres. Les paysages sont très ruraux, et on voit pas mal de champs de canne à sucre. Ici où là des bovins broutent une herbe rare. Mais on ne voit que peu de voitures … tout le monde se déplace à pied. Parfois, des enfants voyant arriver notre voiture sur la route courent vers nous aussi vite que leurs petites jambes le permettent pour nous faire un signe de la main.

En début d’après midi nous arrivons fatigués dans la petite ville d’Ezulveni au Matenga Lodge que nous avons trouvé avec beaucoup de difficultés car le GPS nous a fait emprunter un chemin à peine carrossable pour accéder au Lodge et vu la pluie qui est tombée c’était vraiment galère! Le Lodge est très joli, superbe jardin et belle chambre, ça nous change après notre dernier rondavel car ici tout est clair et propre.

Après une pause, nous partons vers Malakerns qui se trouve juste à coté d’Ezulveni. On y trouve des boutiques, un marché artisanal et surtout une fabrique de bougies swazi représentant des animaux : rhinocéros, girafes etc. On en profite pour acheter quelques souvenirs à rapporter en France : bougies swazi, un collier, un crocodile sculpté et une tortue en pierre.

Le soir nous dinons sur la belle terrasse du Lodge ou je goûte une spécialité swazi : l’iyasha inyama ou viande de feu. C’est du boeuf flambé au brai servi avec des croquettes de pap, et trois sauces. Le pap est un des aliments emblématiques d’Afrique du sud, c’est une bouillie de mais, très consommée dans les townships. Le tout est excellent ! Gérard ne prends pas de risques et commande des ribs pour lui.

 

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