Nous avons prévu de visiter aujourd’hui, un lieu incontournable d’un point de vue historique et émo tionnel : C’est Robben Island, l’île-prison de Nelson Mandela qui y passa près de 19 ans sur les 27 années de son emprisonnement.
Après un rapide petit déjeuner, une voiture Uber nous cherche pour nous emmener à Clokhouse, le point de départ des bateaux pour Robben Island. Nous avions réservé les billets par notre agence.
La traversée en bateau dure 30’ environ, c’est bien organisé, à l’arrivée des cars attendent les touristes pour faire le tour de l’île. Un guide donne quelques explications.
A partir du milieu des années 1600, lorsque les hollandais se sont installés au Cap, l’île servait de prison. Les indigènes africains, les musulmans des Indes, les soldats, les civils hollandais et anglais, les femmes et les « anti apartheid », furent tous emprisonnés sur l’ile. L’ancien président de l’Afrique du Sud Nelson Mandela reste le prisonnier le plus célèbre.
Mais Robben Island ne fut pas seulement utilisée comme prison. C’était également un lieu d’entrainement et de défense durant la Seconde Guerre Mondiale et un hôpital pour les lépreux ainsi que les malades mentaux ou chroniques. L’île cessa d’être une prison peu après l’abolition de l’apartheid et fut ouverte à la visite en 1999 après avoir été déclarée World Heritage Site.
C’est à pied que nous pénétrons dans le quartier de haute sécurité ou un ancien prisonnier (il était membre de l’ANC) nous raconte son vécu de prisonnier, les tortures et les brimades qu’il a subit pendant des années.
Nous voyons les minuscules et très spartiates cellules et pour finir, celle ou a été enfermé N. Mandela pendant 18 ans. Emouvant, on reste sans voix !
Après cette visite prenante, nous décidons de faire un petit tour à pied à Bo Kaap, le quartier malais. Bo-Kaap signifie « Au-dessus du Cap » en Afrikkans et se réfère à la situation du quartier, lequel s’étend sur les flancs de la montagne de Signal Hills.
Le Bo-Kaap abrite une forte concentration de Cape Muslims (Musulmans du Cap), qui sont les descendants de populations originaires de l’actuelle Malaisie, d’Inde et d’Indonésie qui furent déportés par la Compagnie des Indes Orientales afin de servir de main-d’œuvre dans la colonie à partir du XVIIIème siècle.
Depuis le retour à la Démocratie dans le pays, les maisons y sont peintes de couleurs vives. C’est un symbole car à l’époque de l’esclavage les Cape Muslims avaient interdiction de porter des vêtements de couleur et étaient toujours en blanc. Les maisons sont flashy et l’ambiance est très «musulmane».
Au retour, il est l’heure de manger, nous arrêtons en haut de Long Street dans un resto cubain : Mojito bien sur, grande assiette de Mezze pour deux, c’est très bon.