Le Taj Mahal, emblème de l’Inde

Aujourd’hui, 13 février 2018, c’est la fête de Shiva, la Mahâ Shivarâtri ! Notre guide et notre chauffeur vont au temple avant que nous ne prenions la route. Cette fête célèbre le mariage de Shiva avec Parvâtî. Les femmes sont particulièrement ferventes dans leur célébration : celles qui sont mariées prient pour leurs époux et leurs fils, les demoiselles pour avoir un mari idéal, semblable à Shiva. Cette fête est marquée par une journée de jeûne (Ram ne mangera rien), elle se clôt par un repas de dattes, fruits, noix, patates douces et riz pilé.

Nous avons 250km de route pour arriver à Agra mais peu avant Agra, nous nous arrêtons à Fatehpur Sikri, ‘la ville de la victoire’. C’est un ensemble architectural remarquable, tout particulièrement.

Seule une petite partie de la ville subsiste à l’heure actuelle mais elle comptait à l’origine plusieurs mosquées, de nombreux palais, des habitations pour la cour, etc. Fatehpur Sikri est un des plus beaux héritages de l’architecture moghole du 16ème siècle et un bel exemple de mariage de plusieurs traditions architecturales (musulmane, hindoue et jaïn). Elle ne fut la capitale de l’Empire moghol que pendant une dizaine d’années.

La Mosquée Jama Masjid inclue dans ce complexe est une des plus grandes mosquées de l’Inde. Elle pouvait accueillir jusqu’à 10 000 fidèles.

Il nous reste environ 50 km jusqu’à Agra où nous devons visiter le Taj Mahal demain (jour de la Saint-Valentin !) aux premières lueurs de l’aube. Mais Ram ayant appris par un collègue guide que ces derniers jours, il y avait toujours beaucoup de brume le matin, nous décidons, de changer notre programme pour voir le Taj Mahal en fin d’après-midi aujourd’hui et nous irons au Fort Rouge demain.

Arrivés sur le site du Taj Mahal, un petit bus électrique nous y emmène. La fouille est de rigueur avant d’entrer dans le parc.

Première vision, éblouissante et presqu’irréelle après le passage du portail de grès rouge qui en masque judicieusement la vue, le mausolée de marbre blanc apparait au bout d’un long jardin. Planté au centre d’une vaste plate forme, il se dresse colossal, et en même temps si léger et aérien : il semble flotter dans les airs, l’émotion est là, le Taj nous apparait dans toute sa splendeur immaculée. Epoustouflant !

Il est tout en marbre blanc finement ciselé. Construit au bord de la rivière Yamuna vers 1631 sous les ordres du Shah Jahan, il doit abriter la tombe de son épouse, Mumtaz Mahal, morte en couche lors de l’accouchement de leur 14e enfant. Le Taj Mahal est une merveille d’architecture moghole, à la croisée des styles islamiques, iraniens, perses et indiens. Extraordinaire. !

Quand on s’approche, il prend de l’épaisseur, il révèle des détails, incrustation de pierres précieuses (turquoise, corail, malachite, lapis-lazuli), sculpture en relief, ciselure du marbre, versets du Coran…, rappelant l’origine moghole de la dynastie.

A l’intérieur se trouvent les deux cénotaphes de Shah Jahan et son épouse Mumtaz Mahal. Les tombeaux originaux sont à l’abri sous la crypte.

 

Nous nous asseyons sur un banc dans le parc et regardons la façade de ce magnifique mausolée changer de couleur tout doucement au soleil couchant. C’est magique ! 

Les jardins, les bassins dans lequel le Taj se reflète, accentuent encore l’effet de symétrie. A l’avant du Taj Mahal on se promène dans les immenses jardins qui s’étendent de part et d’autre d’un canal qui se termine aux pieds des escaliers montant vers le mausolée.

Deux édifices en grès rouge, coiffés de trois coupoles en marbre blanc, bordent symétriquement le mausolée : à gauche une mosquée qui a été construite afin de sanctifier l’endroit et fournir un lieu de culte aux pèlerins ; à droite une réplique symétrique exacte de la mosquée, est destinée à maintenir la symétrie architecturale mais qui n’est pas employée comme mosquée car elle n’est pas orientée vers La Mecque.

Nous nous apercevons que cela fait déjà plus de 2 heures que nous arpentons les allées du Taj Mahal sans nous lasser de cette vision un peu magique…

D’ailleurs, jusqu’au dernier moment nous le regarderons avant de lui tourner le dos, direction notre hôtel, le Crystal Sarovar Premiere où nous attend notre chambre. Ce soir, nous faisons une pause de nourriture indienne en allant au restaurant italien de l’hôtel. Le chef est italien, c’est excellent!

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