Grenade, bijou de l’Andalousie

On l’appelait la Damas de l’Andalousie pour ses beautés au parfum d’orient! En effet, malgré leurs tentatives pour en faire une cité chrétienne, les Rois Catholiques, en construisant églises, couvents et monastères n’ont pu faire disparaître l’essence même de Grenade, où règne toujours une belle et douce atmosphère orientale. C’est sans doute la ville d’Espagne la plus marquée par la civilisation arabe, non seulement parce que les Maures y restèrent plus longtemps qu’ailleurs, mais aussi parce qu’il ne s’y est pas passé grand-chose depuis leur départ.

Installée dans un site exceptionnel avec en toile de fond, les cimes de la Sierra Nevada, Grenade est sans conteste, l’une des plus belles villes d’Espagne. Le charme de ses petites ruelles dans le quartier gitan de Sacromonte, la beauté de ses églises et ses petites places secrètes nous ont ravit.

Sa richesse culturelle et sa prestigieuse université attirent des visiteurs et des étudiants du monde entier. Le majestueux palais de l’Alhambra fait face à l’Albayzín, ancienne cité arabe, tandis que des maisons troglodytes du Sacromonte accueillent encore quelques spectacles de flamenco.

Oui, l’Alhambra est immanquable, puisqu’elle domine la ville, perchée sur une haute colline.  Fleuron de l’art hispano-musulman et témoignage de l’art de vivre en al-Andalus, l’Alhambra est bien plus qu’un palais. C’est une véritable cité, entourée de murailles. L’espace comporte des forteresses, des appartements royaux, des casernes, des jardins.

Son nom provient de l’arabe ‘al-hamra’,  » la rouge « , en raison de l’argile rouge utilisée pour sa construction. Ce chef-d’œuvre légué par les émirs nasrides est d’une beauté quasi indescriptible.

En contrebas s’étend une cité où se côtoient éclat et décrépitude, bars bohèmes et sombres teterías (salons de thé), allées sinueuses jalonnées d’imposantes cármenes et ruelles couvertes de graffitis.

l’Albayzín est le quartier, le plus typique de la ville. Il porte le nom de la colline sur laquelle il est situé et constitue un belvédère privilégié sur l’Alhambra. C’est là que fut érigée la première forteresse arabe de Grenade dont il ne reste que des murailles.

D’étroites ruelles entrecoupées de coquettes petites places pittoresques grimpent sur la colline longeant des villas parfois cossues, les carmens. Il faut vister l’Albayzin à pied pour pouvoir saisir tout le charme de ce quartier au tracé arabe. Mais attention, toutes les ruelles sont pavées et montent rudement!

Sacromonte, c’est un quartier à part. L’atmosphère y est vraiment différente, plus rurale et plus tranquille. Son nom vient de l’abbaye du même nom, construite au 17ème siècle au sommet de la colline sur laquelle il se situe. C’est le quartier traditionnel de la communauté gitane et des artistes flamenco; d’ailleurs beaucoup de bars à flamenco proposent des spectacles en soirée.

Sacromonte est aussi connu pour ses habitations troglodytiques, les « cuevas » ; certaines sont toujours habitées, d’autres ont été aménagées pour offrir aux visiteurs des spectacles de « zambra », une variante de flamenco spécifique aux gitans de Granada, plus lente et aux mélodies plus « orientales ». Très jolies aussi, ces petites maisons blanches agrémentées de bleu, rouge, vert…

Et, pour couronner le tout, Grenade est la ville des tapas par excellence ! Grenade est une ville qui se déguste, plus particulièrement au moment du coucher du soleil.

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