Ortigia est éblouissante! N’oubliez pas vos lunettes de soleil pour votre visite car la splendeur du soleil est reflétée de toute part sur les murs et le sol est de couleur claire. En fait, toute la ville est déclinée dans les tons blancs-jaunes, lui donnant un cachet hors du temps, comme un filtre sépia sur le paysage. 

C’est avec plaisir qu’on se perd dans les ruelles paisibles offrant une ombre rafraîchissante…Mais on ne reste pas perdu longtemps, vu la taille de la presqu’île : l’on finit toujours par déboucher sur le bord de mer. L’air marin mêlé à la végétation donne un doux parfum à cette cité où les gens semblent paisibles. 

Le plus beau moment de la journée est à mon sens le crépuscule, lorsque de douces lumières aux reflets orangés viennent jouer sur les murs d’Ortigia et la nuit, les éclairages lui confèrent un air féerique.

Riche en histoire, Syracus était une cité importante pour l’empire grec. Certaines traces du passé ont été littéralement intégrées au fil des époques, dans des bâtiments plus modernes. Ainsi, le temple d’Apollon a été, au cours des âges, transformé en église byzantine, mosquée arabe et basilique normande. Même la magnifique et étincelante église Santa Lucia sur la place del Duomo contient certaines colonnes du temple grec d’Athéna, sur lequel elle a été érigée au VIIème siècle.

Comment parler de ruines sans parler du site archéologique de Néapolis ? Celui-ci est situé dans la ville haute de Syracuse. On peut y admirer les vestiges d’un théâtre grec, d’un amphithéâtre romain et d’une grotte nommée l’Oreille de Dionysos. C’est le Caravage qui baptisa ainsi cette grotte fascinante. Grâce à son acoustique exceptionnelle, Denys l’Ancien pouvait, dit-on, espionner ses ennemis sans être vu.

Datant du 5^e s. av. J.-C., ce théâtre, un des plus grands monuments de l’Antiquité, a été creusé dans la roche en exploitant la pente naturelle de la colline Temenite.