Le Salento, le talon de la botte!

Pour découvrir le Salento, nous nous sommes installés pour une semaine à Gallipoli qui est l’un des joyaux de la région. Ancrée au bout d’un long promontoire, la petite ville semble d’un seul coup surgir de la mer. De loin, on aperçoit la silhouette imposante et trapue des tours qui gardent la vieille ville.

Dans le ravissant petit port se dresse un château au donjon impressionnant  Blotti sur une île, le centre historique s’arc-boute autour de la cathédrale Sant’Agata et le long de la Riviera, l’église de la Purità renferme un intérieur décoré de stucs fastueux.

Gallipoli doit sa notoriété, non seulement à ses nombreux vestiges architecturaux, mais également à l’ambiance un peu napolitaine des ruelles de son vieux centre, où le bruit de la mer se mêle à la voix des hommes.

Jusqu’à l’arrivée des Romains, Gallipoli était une colonie grecque qui possédait une monnaie propre. et une juridiction territoriale bien à elle. Tour à tour souabe, angevine et aragonaise, elle se dota d’un riche patrimoine architectural à l’époque espagnole.

Un labyrinthe de rues étroites conduit le promeneur sur le front de mer avec ses vues à couper le souffle. Durant les mois d’été, cafés, bars et restaurants se multiplient sur ses trottoirs, créant une ambiance des plus agréables. C’est ici qu’il faut venir pour un apéro au soleil couchant!

La cuisine locale trouve ses origines dans la « cucina povera » (cuisine « pauvre »). Loin de suggérer un manque de créativité dans les recettes, le mot « pauvre » signifie en fait « utiliser ce que la mer et la terre ont à offrir », et cuisiner avec des ingrédients frais, locaux et saisonniers.

La route pour nous rendre tout à la pointe de la botte, à Santa Maria di Leucca, est étroite et sinueuse et offre des vues panoramiques sur la mer et les petites criques.

Les Pouilles sont par leur position géographique stratégique, un point de rencontre entre l’Occident et l’Orient. Une caractéristique qui saute immédiatement aux yeux des visiteurs qui se rendent à Santa Maria di Leuca pour admirer, depuis son magnifique promontoire, le point de rencontre de la mer méditerranée et de la mer adriatique..

Santa Maria di Leuca  laisse les visiteurs ébahis face à ses couleurs et son silence surréel entourant l’église appelée Santa Maria de finibus terrae (Sainte Marie de la fin du monde), une appellation dérivant d’une ancienne croyance selon laquelle le territoire se trouvait à la limite de toutes les terres émergées.

Nous remontons la côte rocheuse et désertique par Otranto pour aller à Lecce. La capitale du Salento est le reflet d’un âge d’or des Pouilles, celui du baroque leccese qui, Imprègne les monuments de la ville.

Tous les édifices de Lecce portent la marque de ce style raffiné, très éloigné de la monumentalité romaine, et dont l’ironie et le goût de l’ornementation fantasque donnent à la ville une touche de légèreté.

La Piazza del Duomo, entièrement entourée d’édifices baroques est l’une des plus remarquables de l’Italie du Sud.

Lecce est aussi connue comme la città chiesa, la ville-église : le vieux centre en compte plus de 23 ! Dommage, la plus belle, la Chiesa Santa Croce était en travaux.

Les petits centres autours de Lecce sont eux aussi riches en oeuvres baroques et ils méritent un détour. On commence par visiter Galatina, une petite ville qui présente de nombreuses oeuvres baroques dont l’église dédiée aux saints Pierre et Paul.

Quelques kilomètres plus loin nous découvrons Nardo. Cette petite ville possède de nombreux édifices baroques. Il faut y admirer la Piazza Salandra bordée de nombreuses églises baroques.

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