Istanbul, entre Orient et Occident

Istanbul, c’est l’Orient qui embrasse l’Occident. La ville a posé un pied sur l’Europe et un autre sur l’Asie, de part et d’autre du détroit du Bosphore qui relie la mer de Marmara à la mer Noire. Une situation unique qui a historiquement placé la ville au centre de multiples enjeux et de querelles,

Istanbul fut la Byzance des Grecs, la Constantinople de l’Empire romain d’Orient et la capitale des sultans ottomans. Il y a plus de mille ans, les Chinois l’appelaient déjà la « ville des villes ». Quant à nous, une expression ne nous est-elle pas restée pour désigner le luxe et l’abondance ? « C’est Byzance ! ».

Ce point de rencontre magique entre l’Orient et l’Occident compte plus de sites extraordinaires que des minarets (ce qui n’est pas peu dire). En l’espace de quelques minutes, nous entendrons l’appel à la prière jaillissant des minarets de la vieille ville, la sirène retentissante d’un bateau à vapeur bondé reliant l’Europe à l’Asie, les cris des colporteurs vantant leurs produits frais. Plus que toute autre, cette surprenante métropole invite à l’éveil des sens. 


Demandez aux Stambouliotes ce qu’ils aiment dans leur ville. D’un haussement d’épaules, assorti d’un léger sourire, ils vous diront qu’il n’y a, tout simplement, pas d’autre endroit au monde comme Istanbul. 

C’est en rentrant d’Ouzbékistan en avril 2024 que nous avons fait cette escale de cinq jours à Istanbul qui figurait sur notre liste des villes à découvrir depuis longtemps. Nous y avons logé à l’hôtel Bram, bien situé et tenu par deux frères très sympathiques et de bon conseil pour l’organisation des visites.

Istanbul, une ville aux multiples facettes qui n’a pas fini de nous surprendre tout au long de notre séjour!

A la découverte des plus belles mosquées d’Istanbul

Il paraîtrait qu’Istanbul compte pas moins de 3000 mosquées dispersées sur son territoire. Imposantes ou discrètes, touristiques ou méconnues, elles font partie intégrante du paysage et du patrimoine de la ville. 

La Mosquée Bleue ou Sultan Ahmed Camii

En plus d’être la mosquée la plus grande et la plus visitée, elle est considérée comme l’une des plus belles mosquées d’Istanbul. Ses caractéristiques les plus remarquables sont la symétrie des proportions et ses six minarets.

En entrant à l’intérieur, on comprend tout de suite la raison d’être de son nom, à savoir que la coupole fait 23 mètres de diamètre et que le sommet de la mosquée est orné de plus de 20 000 carreaux de couleur bleue.

Cette mosquée mérite absolument une visite quand on vient découvrir la ville. Vous y verrez tout le savoir-faire des architectes ottomans réuni en un monument emblématique.

La Basilique-Mosquée de Sainte Sophie

La basilique Sainte-Sophie, Ayasofya en turc est célèbre dans le monde depuis des siècles ! C’est sans doute le monument le plus emblématique d’Istanbul. En effet, il s’agissait de la plus grande église de Constantinople, avant sa transformation en mosquée après la prise de la ville par les Ottomans en 1453. 

Elle se situe dans le quartier de Sultanahmet, dans le « vieil Istanbul », non loin de la mosquée bleue, dont elle a inspiré l’architecture. La basilique Sainte-Sophie est vraiment un « incontournable » ! Impossible de passer à Istanbul pour la première fois et ne pas la visiter…

L’intérieur de la basilique est richement décoré. On peut y admirer deux immenses jarres en marbre ainsi que de nombreuses mosaïques byzantines à fond d’or: la mosaïque de la Vierge et l’Enfant ou encore la mosaïque de la Supplication.

En juillet 2020, le président Erdogan obtient du Conseil d’Etat turc la reconversion en mosquée. L’événement est un symbole de la réislamisation du pays, entreprise depuis plusieurs années. Depuis 2024, les visiteurs étrangers doivent payer un droit d’entrée de 25€/pers. pour financer des travaux d’entretien.

La Mosquée de Soliman le Magnifique (Süleymaniye Camii)

La Mosquée Suleymaniye est un chef-d’œuvre de l’architecture ottomane, avec un design qui combine des éléments de l’architecture traditionnelle islamique et byzantine. Elle a un plan rectangulaire et est entourée d’une grande cour fermée par une colonnade de portiques en forme de dôme.

Le dôme central de la mosquée est le plus grand et le plus haut d’Istanbul, il est soutenu par quatre colonnes massives, chacune décorée de calligraphies et de carreaux complexes.

L’intérieur de la mosquée est orné de belles décorations, de carreaux complexes, de vitraux colorés et de calligraphie. Le mihrab (niche de prière) et le minbar (chaire) sont particulièrement remarquables.

En plus de la mosquée elle-même, les visiteurs peuvent également explorer la cour de la mosquée, sa fontaine et plusieurs tombes de personnalités ottomanes notables.

La Mosquée Neuve (Yeni Camii)

Yeni Cami n’est, en fait, pas si neuve que cela ; sa construction fut entreprise dès 1597, mais elle s’arrêta dès 1603 en raison de différents politiques au sein du pouvoir ottoman. En effet, le coût exorbitant de la construction de la mosquée Neuve et son emplacement dans un quartier commerçant où vivait une importante communauté juive ne faisaient pas l’unanimité dans la cour du Sultan.

Image familière du paysage stambouliote, elle est élégante sans être originale, mais surtout remarquablement située au fond de la place Eminönü, à la sortie du pont de Galata. Cette mosquée est un exemple harmonieux d’architecture ottomane, avec sa superposition de coupoles et de demi coupoles, et ses deux minarets à triples balcons.

 

Visite du quartier des Bazars

Les Stambouliotes prennent un plaisir certain à se balader dans les rues autour des bazars, où l’énergie et la bonne humeur semblent débordantes et communicatives.

Le Grand Bazar (Kapalı Çarşı), c’est quelques milliers d’échoppes, une soixantaine de ruelles regroupées par types de produits : verroterie, tapis, bijoux, narghilés, produits manufacturés.

Le Grand Bazar se trouve dans l’enceinte des murs de la vieille ville, il existe depuis 1461, sous le sultanat de Mehmet II. Son architecture à elle seule vaut le détour avec plusieurs bedesten : des bâtiments à coupoles, entourés de hans et de caravansérails. On dit souvent qu’Istanbul a été créé pour s’y perdre. C’est spécialement vrai dans le Grand Bazar!

L’accès au marché se fait par plus de 18 portes, l’une des plus grandes étant située dans la cour de la mosquée Nuruosmaniye. La devise « Dieu aime celui qui se livre au commerce » est inscrite au fronton de cette porte, dans un cartouche orné d’armoiries ottomanes.

L’atmosphère de ce grand marché oriental reste très dépaysante même si désormais les touristes ont remplacé les caravanes venues des confins de l’Empire.

La plupart du temps les prix ne sont pas affichés, si vous achetez quelque chose n’hésitez pas à négocier !

Le Bazar égyptien (Mısır Çarşısı) ou Bazar aux épices, fut construit en 1660 (grâce à l’argent des impôts rapporté d’Égypte, tout s’explique !) et appartenait au complexe de la mosquée Neuve. A l’époque byzantine, c’était un marché où les Vénitiens et les Génois vendaient des épices. C’est l’un des marchés les plus anciens d’Istanbul et l’un des meilleurs endroits de la ville pour acheter des épices, des sucreries ou des noix. Il est situé à Eminönü, à quelques pas du pont de Galata.

Chaque jour y sont négociés des épices, des miels, des fromages, en provenance des provinces turques, des mélanges aphrodisiaques, des viandes séchées et même des animaux domestiques.

Flâner sur la place d’Eminönü

Le quartier d’Eminönü est situé à l’endroit même où fût construite la ville mythique de Byzance. C’est la plaque tournante d’Istanbul, en plus de la station de tram, de nombreux embarcadères permettent d’embarquer sur les ferrys qui, dans un ballet incessant, relient les différents quartiers européens et asiatiques d’Istanbul ou permettent de s’offrir un tour sur le Bosphore.


Le square abrite une multitude de vendeurs de bagels (simit), de sandwichs aux poissons grillés (les fameux balik ekmek), de maïs, de marrons chauds ou encore de moules fraiches qu’on peut déguster à l’unité.

La place d’Eminönü est sans conteste l’un des endroits les plus grouillants de la ville. C’est là que se dresse la monumentale « Mosquée Nouvelle » ou « Yeni valide Sultan Camii ».

Le pont de Galata et ses pêcheurs

Le pont de Galata surplombe la corne d’or et se situe sur la rive européenne entre Eminonu et Karaköy. D’un côté, il est proche de la mosquée neuve et du célèbre marché aux épices (marché Égyptien) et de l’autre côté, de la tour de Galata et de son quartier jeune, artistique, touristique et dynamique. Lorsque le pont s’ouvre au passage des bateaux, une alarme se déclenche pour prévenir les gens qu’ils ne peuvent plus accéder sur le pont.

Les pêcheurs du pont Galata

Le pont de Galata est un des endroits les plus animés d’Istanbul. Il est fréquenté régulièrement par les pêcheurs à la ligne, qui par tous les temps viennent profiter de la journée et de la nuit pour assouvir leur plaisir. Ils pêchent des maquereaux, espadons, sardines, anchois. Les poissons se tortillent dans des bassines ou des seaux, en attendant la fin toute proche.

Les restaurants du Pont de Galata

Au rez de chaussée du pont, tous nos sens sont en ébullition! On y trouve des restaurants de poissons, de produits frais de la mer, des mezzés en tous genres. Les restaurants sur les deux côtés du pont proposent à les mêmes produits, la décoration, et la musique vous aideront à faire votre choix.

Le poisson est en général servi grillé, bien préparé et surtout délicieux. Les prix restent raisonnables, malgré la haute fréquentation des lieux par les touristes, et les locaux.

Nous avons préféré nous installer dans l’un des nombreux restaurants de la rive pour y déguster un beau plat de friture.

La Tour de Galata et le quartier de Beyoğlu

La tour de Galata est l’un des monuments les plus célèbres et les plus visibles de la ville! Elle est située sur la colline de Galata en plein cœur de Beyoğlu. Elle dispose d’un panorama exceptionnel sur la ville historique (accès fermé lorsque nous y étions). La tour est devenue l’un des hauts lieux touristiques de la ville.

Le quartier de Beyoğlu

La « ville moderne », par opposition à la cité historique – s’étend de l’autre côté du pont de Galata.

İstiklâl Caddesi est l’ancienne grand’rue., elle retrouve peu à peu son prestige d’antan, surtout depuis qu’elle a été transformée en voie piétonne. Elle ne désemplit pas jusqu’au cœur de la nuit et regorge de boutiques, bars, restaurants mais aussi de musées et galeries d’art.

Cette rue piétonne à l’architecture plutôt hétéroclite, est parcourue par un tramway empreint de nostalgie. Ce tramway, qui relie la place du Tunnel à la place Taksim, s’étend sur toute la longueur de l’avenue Istiklal. C’est le seul véhicule autorisé sur Istiklal, en dehors des véhicules officiels. Cette ligne de tramway, la plus vieille d’Istanbul, a été inaugurée en 1871.

Cette artère de 1,5 kilomètre serait parcourue par trois millions de personnes chaque samedi et dimanche (on s’étonne, à chaque passage du tram, qu’il n’y ait pas d’accident).

Les quartiers de Fener et Balat

Les quartiers de Fener et Balat sont sûrement ceux ayant l’histoire la plus riche d’Istanbul. Situés côte à côte sur les flancs de la Corne d’Or, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, ils sont pourtant encore assez peu visités. Balat et Fener sont des quartiers multiculturels, qui abritent de nombreux Juifs et grecs orthodoxes.

Organisées comme des petits villages, l’enchevêtrement des ruelles pavées qui montent et descendent donnent l’impression d’être dans un labyrinthe.

Les maisons ottomanes colorées dont certaines sont parfaitement restaurées, les édifices religieux, les petits artisans, commerçants, les enfants jouant dans la rue et le linge pendu aux fenêtres donnent à cette zone un charme unique, hors du temps, une nouvelle facette d’Istanbul.

Après avoir découvert le quartier, et après avoir pris beaucoup de photos, une halte dans un café s’impose!

Le café Pierre LotiPiyerloti Kahvesi en turc, se situe dans le quartier d’Eyüp. Pierre Loti était un écrivain français qui vécut entre 1850 et 1923. Passionné par la Turquie, et plus particulièrement par Istanbul qu’ il décrivait comme étant « la ville unique au monde », Pierre Loti aimait se reposer là ou se trouve l’actuel café Pierre Loti, d’où son nom.

Le café Pierre Loti se trouve au milieu du cimetière d’Eyüp et non loin de la Mosquée d’Eyûp, haut lieu de pèlerinage pour les turcs et les musulmans en général. Beaucoup de familles turques aiment se promener et prendre un thé au café Pierre Loti surtout le week-end.

Depuis la terrasse du café, on profite d’ une vue imprenable sur la Corne d’Or. Nous y avons même assisté à une demande en mariage!

Le détroit du Bosphore 

Aux XVIIIe et XIXe siècles, le Bosphore et la Corne d’Or fourmillaient de caïques qui transportaient le sultan et sa cour d’un palais à l’autre, entre Europe et Asie. Ces embarcations ont depuis longtemps disparu, remplacées les ferries qui transportent touristes et Stambouliotes.

Nous avons embarqués à Eminönü pour une croisière de deux heures.

Reliant la mer de Marmara à la mer Noire, le détroit du Bosphore est l’axe principal de la ville. D’un côté, l’Europe, de l’autre, l’Asie – les deux rives sont bordées de yalı (demeures du front de mer) historiques datant de l’époque ottomane.

Cette croisière sur le Bosphore, nous a permit de voir la ville sous un angle différent et de sentir la brise fraîche sur notre visage tout en profitant de beaux panoramas.

Istanbul, la ville où les chats sont rois

Si il y a une ville où le chat est roi, c’est bien Istanbul. On les trouve partout! Sur les tables des cafés, sur les fauteuils des brocanteurs, les voitures de police, les tombes des cimetières, sur les toits des immeubles, dans les vitrines des magasins, dans les cartons des étales du marché égyptien, et même à l’intérieur de Hagia Sofia!

Il y en a partout, ici on ne  pratique malheureusement pas la stérilisation, en revanche, tout le monde les nourrit! Dans le secteur central du côté de Sainte Sophie ou du Grand Bazar, on trouve de nombreux restaurants qui laissent leurs restes aux félins.

Des assiettes de nourriture et de l’eau sont également laissées à l’extérieur des maisons pour les nourrir. Les quartiers ont même des «abris pour chats» pour protéger leurs amis à fourrure quand il fait froid. Il semble y avoir une règle tacite ici… que les chats n’appartiennent à personne et à tout le monde. Cela permet aux animaux d’être libres mais aussi bien soignés puisque chacun se sent impliqué dans leur bien-être. 

Nous sommes repartis enchantés par notre séjour à Istanbul! Nous ne nous sommes pas lassés un seul instant de nos balades dans ses rues, de son atmosphère unique, de ses monuments magnifiques et du mélange de cultures qui l’imprègne. En revanche, nous avons été étonnés par le nombre incroyable de touristes et par les prix des monuments. Les attraits d’Istanbul se sont ébruités !

Istanbul fait partie de ces villes mythiques que tout voyageur rêve de visiter dans sa vie.

Rome, la ville éternelle!

C’est bien connu, «tous les chemins mènent à Rome»! Nous en avons emprunté un en avril 2022 pendant une semaine avec bonheur.

La ville de Rome a reçu de nombreux noms dont celui de Ville éternelle par traduction du latin « urbs aeterna », en référence à sa pérennité et à sa grandeur. En effet, nulle part ailleurs il est aussi facile de parcourir 28 siècles d’histoire! Que l’on soit amateur de vieilles pierres, d’art, d’histoire, d’architecture, de gastronomie, la capitale de l’Italie regorge de lieux culturels et insolites qui font toute la richesse de cette ville cosmopolite.

Pour ce séjour, nous avons choisi un hôtel dans le quartier de Monti (Hotel Grifo). Un très bon choix! Le quartier est très sympathique et bien situé, nous avons tout fait à pied (sauf le Vatican).

Dans ce quartier, des rues envahies par des rideaux de verdure  descendent puis remontent en un labyrinthe où l’on se perd pour déboucher sans le vouloir sur le marché de Trajan, sur le Colisée ou sur le Quirinale.

A Monti, la vie est légère et les couleurs pastel des façades vous donnent irrésistiblement envie d’une bonne glace aux saveurs de citron, de framboise ou de yahourt… Le quartier prend les estomacs en embuscade et sème une gelateria tous les 100m environ, alors ne cherchez pas à résister et cédez à la tentation…

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Rome, ses plus belles églises

San Clemente, Saint Jean de Latran, Santa Maria Maggiore (4 avril 2022)

Rome compte plus de 400 églises, autant dire que nous n’en verrons que quelques unes! Quatre d’entre elles sont les basiliques majeures : Saint-Pierre, Saint-Jean du Latran, Sainte-Marie Majeure et Saint-Paul hors les murs. Elles constituent avec trois basiliques mineures, les étapes du traditionnel « Tour des Sept Églises » des pèlerins se rendant à Rome.

  • San Clémente, la paléochrétienne.

Grâce à cette visite qui normalement se déroule sur trois niveaux (dont deux souterrains), on peut s’initier à la vie de la ville de Rome, et à la présence chrétienne qui y commence quelques années seulement après la Résurrection du Christ. Mauvaise surprise pour nous, au guichet on nous annonce que les parties souterraines ne peuvent être visitées qu’avec un billet acheté en ligne. Impossible de l’acheter sur place!!! On se demande quelle est la fonction de la dame au guichet! Il y a peu de monde ce matin mais elle refuse de nous vendre un billet! Dommage!

Nous visitons donc le « rez-de-chaussée », ou se trouve la basilique construite au XIIème siècle, et dont la mosaïque est une merveille! Véritable catéchèse de la vie, la splendide mosaïque représente le Christ sur la croix encadré par la Vierge et Saint Jean l’Évangéliste. La croix est représentée comme une vigne, avec des figures d’hommes, d’animaux, et de végétaux. Douze colombes représentent les apôtres. Sous la mosaïque, la fresque du XIVe siècle représente les apôtres.

  • Saint Jean de Lattran, la cathédrale de Rome.

L’archibasilique du Très-Saint-Sauveur, plus connue sous le nom de basilique Saint-Jean-de-Latran (San Giovanni in Laterano) est l’une des quatre basiliques majeures de Rome. Elle se trouve sur la place du même nom, c’est une cathédrale, siège de l’évêché de Rome, dont l’évêque n’est autre que le pape. Elle est considérée comme la « mère » de toutes les églises de Rome et du monde.

Saint Jean du Latran est d’une grande importance historique. Elle a été le siège de la papauté jusqu’au début du XIVème siècle, 5 conclaves s’y sont déroulés et les fameux accords du Latran y furent signés. Ces accords établis entre Mussolini et le Pape ont permis de fixer le rôle du Saint Siège sur Rome.

L’intérieur de la basilique Saint Jean de Latran que nous voyons aujourd’hui est baroque. Le superbe sol, de style cosmatesque date du XVème siècle. De même, le plafond en bois sculpté et doré du XVIème siècle a été conservé.

De la nef, moyennant une obole, nous avons pu accéder au magnifique cloître de Saint Jean de Latran. Le cloître gothique date du XIIIème siècle et a conservé ses belles colonnes droites ou torsadées avec des incrustations de style cosmatesque.

Le baptistère est accessible en ressortant de Saint Jean de Latran par la façade latérale. Il est de forme octogonale et date du IVème siècle, de l’époque de l’empereur Constantin. Pendant plusieurs siècles, il a été le seul baptistère de Rome. C’était fort probablement le premier baptistère chrétien. Ce baptistère sera, pendant des siècles, le modèle des autres baptistères.

Au centre on voit encore la grande vasque dans laquelle les chrétiens des premiers siècles étaient baptisés. La vasque est entourée par huit colonnes en porphyre rouge.

  • Basilica di Santa Maria Maggiore et ses superbes mosaïques

La place Santa Maria Maggiore est située sur le sommet le plus élevé de la colline de l’Esquilin, l’une des sept collines de la Rome antique. Au centre de cette place, vous pourrez admirer une grande colonne isolée sur son socle. En face se dresse l’imposante basilique Santa Maria Maggiore. A l’époque de sa construction, le quartier était assez déserté, ce qui permettait à l’église de dominer la ville.

La « Basilica Papale di Santa Maria Maggiore » est la plus grande (Maggiore) des quatre-vingt églises Sainte Marie de Rome. Elle a été construite en 432 à endroit même où la Vierge Marie serait apparue en rêve au Pape Libère et qu’un manteau de neige aurait recouvert la colline un 5 août en plein été (étonnant alors qu’il fait si chaud à Rome en août !!!). Ce jour est commémoré tous les ans avec des pétales de fleurs blancs qui pleuvent du plafond au sol.

De nombreuses mosaïques dans la basilique sont encore d’origine. Le plus remarquable dans cette église, est le plafond à caisson en bois doré, lequel fut construit sous les ordres du pape controversé Alexandre VI avec les premiers ors rapportés d’Amérique par Christophe Colomb.

La Basilique Sainte-Marie-Majeure est ainsi un véritable patchwork architectural combinant les influences paléochrétiennes, romanes, renaissance et baroque !

Durant cette première journée, nous nous sommes baladés d’église en église, le nez au vent parmi les places et les fontaines de jolies ruelles au charme médiéval.

La Rome historique

Fori Imperiali, Piazza Venetia, le Panthéon, Piazza Navona, Fontaine de Trévi, Piazza di Spagna, Piazza del Popolo, Giardini e Galeria Borghese (5 avril 2022)

Via dei Fori Imperiali

Pendant notre séjour nous logeons à l’hôtel Griffo, dans le quartier « Monti ». Situé entre les forums impériaux et la gare Termini, ce quartier alternatif est bien situé et nous permet de visiter Rome à pied.

Juste à deux pas de là, impossible de manquer la Via dei Fori Imperiali, véritable artère principale de la ville, qui s’étend de la Piazza Venezia au Colisée. L’artère coupe littéralement en deux parties l’aire archéologique du Forum romain et du Palatin. C’est vraiment l’une des plus belles rues de Rome, concentrant de fait énormément de touristes, et bordée par divers restaurants de part et d’autre.

La plus belle façon de profiter des lieux est incontestablement de faire une balade à pieds. Le site archéologique dévoile tous ses charmes, agrémenté de pins tout le long de la traversée, et véritable poumon du centre historique de la ville.

Impossible de manquer les imposants marchés de Trajan. A l’origine cette place était le haut lieu des échanges mercantiles ordonnés par l’empereur romain Trajan. Au centre de la place, la colonne de Trajan, tombe de l’empereur, dont le soubassement sert de pierre tombale à l’urne contenant ses cendres.

Un site chargé en histoire et un passage incontournable du centre historique.

Piazza Venetia : Cette place est dominée, voire écrasée, par le Vittoriano, monument dédié à Victor-Emmanuel II, roi d’Italie après l’unification du pays.vCet édifice grandiloquent est affublé de divers surnoms : la machine à écrire, mais aussi le dentier ou la pièce montée. La place en elle-même est surtout un grand carrefour où il faut faire attention de ne pas se faire renverser !

Le Pantheon: Spectaculaire pour son architecture cylindrique et son ancienneté (deux mille ans, tout de même !), le Panthéon est incontournable. Il symbolise « la ville éternelle » à lui tout seul! Il fut érigé par Agrippa en 27 av. J.-C. Le temple dont le nom signifie en grec « de tous les dieux » est alors dédié à Vénus et à Mars, respectivement grand-mère et père des deux jumeaux Romulus et Remus.

La structure repose sur un anneau de béton de roche volcanique mélangée à du mortier sur lequel s’appuient des murs de 6 m d’épaisseur. Un mystère que ni les archéologues, ni les ingénieurs, ni les architectes n’ont définitivement résolu ! 

Le tambour cylindrique est traversé par des briques et des arcs pour supporter la plus massive coupole jamais réalisée pendant l’Antiquité ! Sa forme intérieure, en 5 rangées de caissons, se termine par une vaste ouverture centrale (9 m de diamètre) qui éclaire l’ensemble. Étrangement, on raconte que la pluie ne rentre jamais dans le Panthéon.

Baissez les yeux, le marbre et les mosaïques sont ici d’origine. Le sol est légèrement concave pour canaliser de potentiels écoulements d’eau évacués par les 22 orifices mystérieux qui sont reliés à un réseau d’égouts souterrains.

 Le Panthéon abrite de nombreuses sépultures parmi lesquelles on citera notamment la tombe de Vittorio Emanuele Ier, premier roi de l’Italie, d’Umberto Ier, son fils, de Margherita di Savoia, d’Hannibal Carrache et du grand Raphaël. 

Piazza Navona: Une place splendide et mythique! Romains et touristes aiment se promener sur ce qui fut autrefois le stade de l’empereur Domitien. Ils s’installent autour des fontaines ou des cafés et se laissent charmer par les musiciens.

Au centre de la place se trouve la Fontaine des Quatre Fleuves. Cette réalisation sculpturale, chef-d’œuvre du baroque, célèbre quatre fleuves majeurs : le Danube, le Gange, le Rio de la Plata et le Nil.

Fontana di Trevi: C’est l’un des endroits les plus mythiques de Rome. Qui ne connaît pas la scène du film La Dolce Vita, où une sublime Anita Ekberg se baigne dans le bassin de la fontaine de Trevi tout en y embrassant Marcello Mastroianni ?

Un monument romain entré à jamais dans la mythologie du cinéma!

Élégamment appuyés sur la façade du Palazzo Poli, statues et bas-reliefs semblent être perchés au-dessus de masses rocheuses, d’où l’eau jaillit de tous côtés.

La Fontaine de Trevi fut réalisée par Niccolo Salvi. On y voit Neptune qui domine des chevaux marins, guidés par des tritons, sortes de sirènes au masculin. Ce qui est représenté ici, c’est donc la puissance des océans et non pas l’eau douce de la fontaine.

La Piazza di Spagna est situé à proximité de la fontaine de Trevi, c’est l’une des places les plus connues de Rome, elle attire énormément de monde!

La place est bordée de beaux immeubles aux couleurs chaudes. Mais ce qui fait la réputation de la place d’Espagne, est la perspective de la fontaine de la Barcaccia à l’église de la Trinité des Monts, reliée par un très bel escalier construit au XVIIIème siècle.

L’escalier, monumental, mène à l’église de la Trinité des Monts. Construit en 1725 par les français, il a permis de raccorder ces deux parties de la ville. Depuis, il est devenu un lieu de repos et de rencontre pour les visiteurs.

Depuis la Piazza del Popolo, un escalier nous mène jusqu’à un belvedère qui nous offre une vue magnifique sur la place. Il est directement connecté aux magnifiques jardins de la Villa Borghese.

Le jardin de Villa Borghèse de Rome est l’un des plus beaux parcs d’Europe. L’Etat a hérité ces jardins de la famille Borghèse.

C’est un immense parc qui faisait partie du vaste ensemble que constituaient les grands domaines d’agrément des nobles Romains. Le parc est agrémenté de nombreuses statues, et d’innombrables petits édifices, comme ces temples et fontaines.

Aujourd’hui la Galerie Borghese est l’un des musées d’art les plus prestigieux. À l’intérieur on peut y trouver une grande partie de la collection du cardinal Scipione Borghese.

Cette splendide collection est exposée sur deux étages, dans une vingtaine de salles décorées. À l’étage supérieur on y trouve une grande galerie d’art riche en oeuvres célèbres, comme la Venere Vittoriana de 1805, connue au niveau international sous le nom de Paulina Bonaparte ; c’est l’oeuvre la plus célèbre du musée et son symbole.

Le rez-de-chaussée, où les mosaïques et les fresques qui décorent les murs et les plafonds ont été conservés au cours des années, est dédié aux sculptures et à l’antiquité classique.

Dans la Galerie on peut trouver aussi des oeuvres de Bernini, Tiziano, Caravaggio, Rubens, Botticelli et Canova. Les sculptures de Bernini et de Canova rendent chaque salle particulière.

Pour les amateurs d’art et de tableaux anciens, la Galleria Borghese est un “must” à Rome. Les œuvres y sont exposées plus ou moins comme elles l’étaient à l’époque……..nous avions l’impression d’être invité chez les Borghese!

Sur les traces de la Rome antique

Du Capitole au Colisée (8 avril 2022)

Ce matin, nous partons sandales aux pieds et toges au vent à la découverte de la Rome mythique. Et notre balade débute à la piazza Venezia, point névralgique de la ville.

La piazza Venezia est dominée, voire écrasée, par le Vittoriano, monument dédié à Victor-Emmanuel II, roi d’Italie après l’unification du pays. Cet édifice grandiloquent est affublé de divers surnoms : la machine à écrire, mais aussi le dentier ou la pièce montée. De nombreux éléments sont là pour symboliser l’Italie réunifiée comme les seize statues du fronton pour les régions et les fontaines pour les deux mers baignant la Botte.

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Marseille, la cité phocéenne

La cité phocéenne fascine et intrigue voire repousse. Pourtant, elle fait bien partie du paysage touristique français depuis quelques années. Après avoir vécu un renouveau, elle attire les français en quête de week-end citadin au soleil et les étrangers à la recherche d’authenticité.

“On l’aime,
on la déteste,
il n’y a pas de demi-mesure”.

Influencée par les migrations, Marseille c’est un croisement culturel maghrébin, italien, corse et grec. Certes, elle n’est pas parfaite, ni léchée, mais elle n’a jamais voulu le prétendre. Passez à Marseille pendant vos prochaines vacances dans le sud de la France ! Nous y avons effectué plusieurs courts séjours et la découvrons un peu plus chaque fois.

Voici quelques incontournables pour visiter cette ville si particulière.

Le Vieux Port

Incontestablement, l’emblème de Marseille ! Le Vieux-Port est la grande place publique, là où tout se passe, tout se sait, tout se dit ! Ça parle fort, ça sent le poisson, ça se bouscule gentiment et ça taquine. Les lumières y sont incroyables. Au petit matin quand l’eau est encore mer d’huile mais aussi en fin de journée à regarder les mats se transformer en ombres chinoises. C’est une place névralgique à Marseille, impossible de ne pas le traverser au moins une fois.

Le Ferry Boat du vieux Port: Entré définitivement dans la postérité avec le film Marius adapté de la trilogie de Marcel Pagnol, le Ferry Boat est également célèbre pour être la plus petite traversée maritime du monde (283 mètres !). Il effectue la traversée en 1 minute 15! Une légende encore bien vivante et symbolique du vieux port!

De plus, ne manquez pas l’Ombrière, le miroir de Norman Foster, une belle œuvre graphique. Au lieu de jouer sur la lumière, elle la reflète et Le public entre en interaction avec le miroir pour se regarder ou regarder les autres, se photographier ou capturer l’image d’autres personnes. C’est magique!

Le quartier du Panier

600 ans avant Jésus-Christ, Massalia voyait le jour en lieu et place de l’actuel Panier. Si les grecs ont choisi ce lieu, c’est pour sa position privilégiée en hauteur et proche de la mer.

Le Panier, c’est le plus vieux quartier de Marseille, ce sont des ruelles étroites et colorées, un air de Dolce Vita y plane tendrement. Il est surtout connu pour être l’ancien repère des truands marseillais!

Pour profiter de ce quartier mythique, le meilleur moyen est de flâner jusqu’à se perdre dans les ruelles étroites. Entre petites terrasses de café, façades colorées de street-art, et petites boutiques de créateurs, vous ne saurez plus où donner de la tête! S’il faut une bonne forme physique pour monter et descendre les escaliers, l’effort sera récompensé par la vue imprenable sur la grande Bleue. Quand il s’agit de visiter Marseille, le Panier est un incontournable.

Les murs sont couverts d’œuvres de Street art plus délirantes les unes que les autres. Certaines fresques invitent à la contemplation alors que d’autres vous feront sourire.

Si vous ne devez ramener qu’un souvenir de votre passage dans le quartier du Panier, ce serait certainement le fameux savon de Marseille!

Les premiers savons remontent aux égyptiens mais c’est dans le bassin méditerranéen que va se développer la fabrication du savon. En effet, la Syrie voit naître le fameux savon d’Alep composé d’huile d’olive et d’huile de baies de laurier. Lors des croisades, le savon d’Alep, l’ancêtre du savon de Marseille, arrive sur les côtes marseillaises : le savon de Marseille est né.

Aujourd’hui, les consommateurs se recentrent sur les produits dits naturels avec peu d’ingrédients, le savon de Marseille s’inscrit pleinement dans ces nouvelles tendances de consommation. Nous avons succombé et fait nos achats au Bazar de César, une belle boutique avec des produits artisanaux!

La basilique Notre‑Dame de la Garde

Figure emblématique de la Ville de Marseille, elle veille sur les marins, les pêcheurs et tous les Marseillais. Lors de votre séjour dans la cité phocéenne, allez rendre visite à la « Bonne Mère » comme on la surnomme à Marseille, et admirez du haut de la colline, le panorama qui s’offre à vous.

La basilique est visible des quatre coins de la ville et fait face à la mer Méditerranée de toute sa grandeur.

De style romano-byzantin la basilique se compose de deux parties :une église basse, crypte, voûtée et une église haute, consacrée à la Vierge.

La présence à l’intérieur de l’édifice de nombreux ex-voto exposés sur les murs témoigne de la foi populaire, qui dépasse de loin les limites de la cité phocéenne. On vient de toutes les Bouches-du-Rhône, et de l’ensemble de la Provence, pour allumer un cierge et demander une faveur, ou simplement pour se ressourcer en se rapprochant un peu du ciel.

Le Mucem

Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée est le nouveau musée national installé sur un site fantastique à l’entrée du célèbre Vieux-Port de Marseille.

Inauguré en 2013 à l’occasion de l’événement Marseille Capitale européenne de la culture 2013, ce musée est l’attraction culturelle incontournable de la ville. Et pour cause, il offre une vue exceptionnelle sur Marseille et les îles du Frioul et des expositions très intéressantes sur l’histoire de toutes les rives de la Méditerranée.

Le Vallon des Auffes: un petit port croquignolet

Le Vallon des Auffes est un petit havre de pêche traditionnel où l’authenticité Marseillaise a su être préservée. Situé juste à côté de la Corniche Kennedy entre la plage des Catalans et la baie de Malmousque, c’est l’un des endroits incontournables.

Le Vallon des Auffes offre l’image de la Provence de Marcel Pagnol. Les cabanes de pêcheurs très colorées et leurs pointus (bateaux) ainsi que les restaurants vous donneront envie de profiter de l’art de vivre provençal.


Site unique, authentique, pittoresque, les adjectifs ne manquent pas ce petit havre de paix à la fois si proche et si lointain de l’agitation du centre-ville.

Le Vallon des Auffes est aussi une belle escale gastronomique lors d’une promenade sur la Corniche. Bouillabaisse et poisson à l’argile sont les spécialités que l’on peut goûter « chez Fonfon », derrière les baies vitrées donnant sur le port. Hummm!

Le quartier de Noailles

Couleurs, parfums, odeurs et bruits de toutes sortes guideront vos pas. Le bouillonnant marché des Capucins et la rue Longue-des-Capucins offrent des fruits et des légumes à prix imbattables, des épices, ainsi que toutes sortes de produits orientaux et africains.

On y croise également des vendeurs à la sauvette, des immeubles pour la plupart en mauvais état et de nombreux bazars. N’hésitez pas à flâner entre la rue d’Aubagne et la rue de l’Académie, où se succèdent salons de coiffure africains et boutiques indiennes.

Que l’on accroche ou pas à cette ambiance, on peut en tout cas mesurer ici encore mieux qu’ailleurs la diversité du centre-ville.

Après avoir effrayé le reste de la France par sa mauvaise réputation, la cité phocéenne se rachète depuis quelques années une conduite. Marseille, tu l’aimes ou tu la quittes… Mais la cité phocéenne ne laisse jamais personne indifférent.

Willkommen in München!

Ville traditionnelle, prospère et bourgeoise, Munich est aussi la patrie des joyeux lurons en Lederhosen, des Biergarten, de l’art avant-gardiste et de l’industries de pointe. La deuxième ville d’Allemagne est une cité florissante qui s’épanouit dans ses propres contradictions, la métropole bavaroise a plus d’un tour dans la poche de son Dirndl. Lire la suite

Promenade dans l’Altstadt de Munich

Presque tous les symboles de Munich se situent dans l’Altstadt, la vieille ville.

Marienplatz: C’est le cœur historique de Munich. De nombreux bâtiments et monuments sont concentrés à cet endroit et c’est souvent le lieu de rendez-vous de tous les munichois. On reconnaît la Marienplatz  Lire la suite