Escapade dans le Brionnais



Le Brionnais, ce petit « pays » situé au sud de la Bourgogne vaut un détour!
Du vert, du blanc avec les charolaises… et la couleur crème (plutôt ocre que crème) pour habiller les façades des nombreuses églises romanes qui émaillent la région.


Vous l’aurez compris : que l’on soit nature ou culture, tout en Brionnais invite à la douceur et au ressourcement. Nous y avons passé quatre jours avec Audrey et Matthieu en juillet 2025 à la découverte de cette région que nous ne connaissions pas.


Au Moyen Âge, l’avènement de Cluny provoqua une grande effervescence spirituelle et la construction frénétique d’églises et de chapelles. Le sud Bourgogne se couvrit ainsi peu à peu d’églises dans le plus pur style roman.


Aujourd’hui, on peut les admirer en suivant « Les Chemins du Roman », un road-trip totalement dédié à l’art roman qui nous a emmenés sur les chemins secrets du Brionnais!

Chaque chapelle, chaque église a son charme propre et son intérêt particulier : que ce soit dans la simplicité des sculptures des tympans ou des chapiteaux, les thèmes représentés par les sculptures ou les fresques, la couleur de la pierre qui varie du blanc au rouge en passant par toutes les nuances d’ocre, chaque visite fut le propos d’une nouvelle découverte et d’une nouvelle émotion !
La priorale d’Anzy le Duc
Le haut clocher octogonal domine le petit village et le paysage paisible du Brionnais. C’est l’une des haltes majeures sur la route des églises romanes. L’église était celle d’un prieuré bénédictin dont les origines remontent au 9e siècle.






La nef et le chœur comptent 40 chapiteaux romans, décorés de scènes historiées de thèmes bibliques, de scènes allégoriques ou symboliques, d’animaux fantastiques ou de motifs végétaux.





Bois Sainte Marie
Édifiée à la fin du XIème siècle, l’église Notre Dame de la Nativité de Bois Sainte Marie est l’une des plus importantes du Brionnais. Ce monument a été littéralement sauvé de la ruine par une restauration au XIXème siècle. Il possède le seul déambulatoire du Brionnais, délimité par une jolie colonnade. Les chapiteaux de la nef, très expressifs, illustrent l’affrontement des forces du Bien et du Mal.







Petite église par la taille mais grande par sa richesse architecturale, l’art roman dans toute sa splendeur ! Mérite largement un détour.
Paray Le Monial, la basilique du Sacré Coeur

Située au sud du département de la Saône et Loire, Paray le Monial abrite l’un des joyaux de l’art roman! Il l’est d’autant plus que c’est la reproduction à une échelle plus réduite de la plus grande église de la chrétienté au Moyen Age, à savoir l’abbatiale de Cluny, qui, aujourd’hui a presque entièrement disparu.





C’est aussi une cité de pèlerinage très vivante car c’est ici que le Christ est apparu plusieurs fois à une religieuse ce qui sera à l’origine de la dévotion au Sacré-Cœur.






En 1875, devant l’affluence des pélerins autour des reliques de Marguerite-Marie Alacoque, le pape Pie IX élève l’église au rang de basilique.


L’intérieur de la basilique du Sacré Coeur de Paray le Monial est saisissant par l’harmonie et l’équilibre du style roman clunisien. C’est vraiment très beau!












Le décor sculpté de la basilique avec ses 365 chapiteaux sculptés de motifs végétaux, d’animaux légendaires, d’oiseaux, de feuillages, de lions, de grappes, de palmes, de sirènes et d’un moine, mérite toute l’attention des visiteurs.





La restauration récente 2002 à 2005 a été très réussie. Les lustres de Jean-Charles Detallante sont particulièrement remarquables. Le décor de ces lustres est un écho au bestiaire roman.





Qu’on soit croyant ou non, Paray le Monial est un des lieux qu’il faut voir quand on visite la Bourgogne.

Une visite de Paray-le-Monial est aussi l’occasion d’une déambulation au travers des rues pittoresques de cette cité, située au cœur du pays charolais.



Saint-Gervais en Brionnais
L’église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Gervais en Brionnais est une petite église romane datant de la fin du XIe siècle.


Si vous êtes un peu simplet ou fou, une seule destination : Saint-Germain-en-Brionnais. L’église abrite un débeurdinoir (débeurdinoir vient de beurdin, en patois local « bête ») : autel de pierre percé d’un trou pour passer la tête, destiné à soigner la bêtise humaine. Mais attention, l’efficacité n’est pas assurée, puisqu’il est possible de prendre la beurdinerie de celui qui est passé avant !






il n’existe que deux débeurdinoirs dans le monde : un à Saint-Menoux et un à Saint-Germain.
Saint-Christophe en Brionnais et son marché aux bestiaux
Chaque mercredi, dès l’aube, le village de Saint-Christophe s’anime de son hebdomadaire marché aux bovins, une institution pour les agriculteurs de bovins charolais et une curiosité pour tous!

C’ est LE RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE pour approcher la charolaise, la star de la région! Datant de la fin du XVe siècle, le Marché aux Bestiaux est l’un des plus anciens de France.

C’est sur ce Mur d’argent du marché aux bovins que traditionnellement s’échangeait l’argent des transactions entre maquignons.




C’est dans un cadre exceptionnel, que ce « spectacle » de vente peu commun allie le passé et le présent. Nous avons pu participer aux transactions traditionnelles de gré à gré et aux enchères passées dans le cadran moderne ! La pression montait au fur et à mesure que le cadran tournait !


Une visite guidée (que nous vous recommandons) suivie d’une sympathique dégustation de viande charolaise et de Macon blanc, nous a permis de comprendre les arcanes de la vente des bovins !


La renommée de ce marché historique va bien au-delà des frontières de la Saône-et-Loire!
La Clayette
Pour ce séjour, nous nous sommes installés dans le petit village de Colombier en Brionnais non loin de la jolie bourgade de Clayette, implantée en amphithéâtre le long d’un étang.



Joyau de cette ville, le château médiéval, remanié au XVIII et XIXème siècle, se mire dans les eaux de ses douves.



Erigé en 1380 au bord du lac, il est entouré d’eau, ce qui en fait l’un des sites les plus pittoresques de Bourgogne-Franche-Comté ! Il appartient à la famille de Noblet depuis 1722, soit depuis 3 siècles…

Si vous passez par La Clayette et êtes amateurs de bonne viande charolaise, je vous conseille le restaurant « La belle époque » juste en face du château!
Le village de Colombier-en-Brionnais


C’est ici que nous avons posé nos valises!









Le nom de ce village de Colombier vient du latin « Columbarium » qui désigne le pigeonnier. Il témoigne donc, à cette époque, de la présence d’une ancienne seigneurie, car l’élevage des pigeons était réservé aux nobles.





Le Brionnais, un terroir où tous les chemins mènent au Roman! Berceau de la viande charolaise, le Charolais-Brionnais déploie un large éventail de produits d’excellence, fruits d’une agriculture et d’un élevage mêlant tradition et exigence. Une belle découverte!





















































































































































































































































































































































































































