Miami, la Magic City

Érigée sur un marécage, Miami prit son essor dans les années 1950, avec l’arrivée de Latino-Américains en quête d’une vie meilleure, d’Européens ayant quitté l’Ancien Continent après la guerre, et de Cubains fuyant le régime de Fidel Castro. Nous avons pris un « hop on hop off » pour découvrir ses différents quartiers et consacrerons une deuxième journée à retourner voir les endroits qui nous ont spécialement charmés.

Au-delà du bling-bling, des limousines, de l’élite branchée et de la vie nocturne trépidante, Miami compte autant de visages que de quartiers : ultra hype dans le quartier du Street Art, latine à Little Havana… Avec 70% de sa population d’origine sud-américaine, la ville se distingue par sa diversité ethnique et son métissage. Une Latino touch qui ne fait qu’ajouter à sa richesse…

Downtown en Metromover: Bon, disons le clairement, Miami n’a pas le centre ville le plus intéressant des Etats-Unis… Cependant, la mixité urbaine entre art déco, gratte-ciels, mer et rivière a fait de notre balade aérienne en metromover un vrai moment de plaisir.

Ce métro aérien entièrement gratuit parcourt une courbe de 3 km à travers downtown. Aucun personnel ne s’en occupe, ni pour la conduite des trains, ni pour l’entretien des stations sous surveillance vidéo. Une voix synthétique annonce les stations et une sonnerie vous propulse dans 2001, l’Odyssée de l’espace.

C’est un peu étrange, on a l’impression d’être dans le futur , ou dans un film. Mais c’est toujours plus beau une ville vue d’en haut!

Winwood: Nous avons réservé une bonne demie journée pour vadrouiller dans le quartier branché du street art!. Que vous ayez la fibre artistique ou non, Wynwood ne vous laissera pas indifférent. Il n’y a encore pas si longtemps, il ne faisait pas bon y traîner. Situé au nord de Miami, déserté par sa population et abandonné par les anciennes usines dont il ne restait que les carcasses, le coin était sordide.

Nous y sommes allés avec un taxi collectivo qui nous a interpellé pendant qu’on attendait un bus à la station. Ce fut épique et très crade! Un slip, du shampoing et une serviette traînaient à coté du frein à main! On suppose que le chauffeur devait y dormir. Mais il nous a emmené à bon port pour un prix modique.

En 1987, un groupe d’artistes à la recherche de loyers plus abordables a racheté un ancien bâtiment qui abritait dans les années 20 une boulangerie réputée pour créer The Bakehouse Art Complex – qui existe encore aujourd’hui.

Ici, l’art est omniprésent ! Au plafond, au sol, à l’intérieur, à l’extérieur… Ouvrez les yeux et n’en perdez pas une miette, il y en a pour tous les goûts !

Little Havana: S’il y a bien un endroit où nous avons pu plonger dans l’ambiance latine de la ville, c’est la Calle Ocho dans Little Havana. Pour visiter cette rue, nous avons dù faire appel à nos bribes d’espagnol!

Quand on pense à Cuba et à la culture cubaine, on voit forcément le fameux cigare! Entièrement fait main, il faut plusieurs semaines, de la récolte du tabac à la finition. Les rouleurs de tabac travaillent devant nos yeux dans les boutiques spécialisées du quartier. Que vous soyez fumeur ou non, ne manquez pas d’admirer la dextérité de ces artisans qui se forment pendant des années avant de rouler leur premier cigare.

Un des lieux les plus vivants de Little Havana est le Maximo Gomez Park, surnommé « Domino Park ». Les retraités cubains viennent y disputer des parties animées de domino et d’échecs à l’abri du soleil, tout en refaisant le monde. Il faut une carte donnée par la ville, et un âge minimum pour jouer. C’est un plaisir de les regarder.

La meilleure façon de découvrir ce quartier, c’est par sa cuisine, simple mais généreuse, peu épicée, et variée. Et bien sûr, on oublie pas un bon mojito et un peu de musique cubaine pour faire couler tout ça!

La Baie de Biscayne et ses îles de milliardaires: La majeure partie des gens du coin vous dirons que really pour voir Miami vous devez aller en mer.

Comme une petite croisière dans la baie était inclue dans notre « hop on hop off tour », nous en avons profité! Cette mini croisière s’est faite sur un yacht double pont. Mais c’est surtout le bar qui intéressait la plupart des touristes, il a été pris d’assaut dès le départ et la bière a coulé à flot!

Cette croisière était commentée par un guide local connaissant toutes les histoires concernant les résidences des célébrités (ce qui nous intéressait moyennement). Parmi les somptueuses maison se trouvent celles du basketteur Shaquille O’Neil, ou bien encore du chanteur Julio Iglesias.

Les vues sur Miami Beach, Star Island et ses somptueuses demeures, les grands paquebots de croisière et la ligne d’horizon du centre-ville de Miami étaient belles.

Pour notre dernier soir, nous dînons au 11th Street Diner dans un authentique wagon en aluminium datant de 1948. Il a conservé ses néons fifties, ses chromes lustrés et ses alcôves en moleskine rouge. Un vrai décor de film! Dans nos assiettes, une honnête cuisine américaine: ribs avec riz et haricots noirs et chicken and fries. Le tout arrosé de bière bien sùr!

Miami fut (contre toute attente) une bonne surprise! Au delà du soleil et de la plage, c’est une ville aux contrastes intéressants. Troisième place financière des Etats-Unis, métropole multiculturelle, station balnéaire, quartiers en plein développement, Miami est un voyage dans le voyage, il y en a pour tous les goûts !

2 réflexions au sujet de « Miami, la Magic City »

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